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La pénurie de miel en France en 2024 : une crise inquiétante pour les apiculteurs

La France traverse une crise notable en 2024 avec une pénurie de miel qui suscite de vives inquiétudes parmi les apiculteurs et les consommateurs. Cette situation résulte de plusieurs facteurs environnementaux et économiques qui mettent en péril la production apicole.

Les causes de la pénurie

La pénurie de miel cette année est principalement due à des conditions météorologiques défavorables. Le printemps et l’été 2024 ont été marqués par des fluctuations climatiques extrêmes, avec des périodes de sécheresse suivies de pluies abondantes. Ces variations ont perturbé le cycle de floraison des plantes mellifères, réduisant ainsi la disponibilité de nectar pour les abeilles.

En plus des conditions climatiques, les apiculteurs font face à une augmentation des parasites et des maladies affectant les colonies d’abeilles. Le varroa, un acarien destructeur, continue de décimer les ruches, tandis que les pesticides utilisés en agriculture aggravent la situation en affaiblissant les abeilles.

Les conséquences pour les apiculteurs

La baisse de production de miel a des répercussions économiques sévères pour les apiculteurs. Beaucoup d’entre eux peinent à maintenir leur activité face à la diminution des récoltes et à l’augmentation des coûts de production. Certains apiculteurs envisagent même de cesser leur activité, faute de rentabilité.

Impact sur les consommateurs

Pour les consommateurs, la pénurie se traduit par une augmentation des prix du miel. Les étals des marchés et des supermarchés voient leurs stocks diminuer, et le miel devient un produit de luxe. Cette situation pourrait également inciter certains consommateurs à se tourner vers des produits importés de moindre qualité, augmentant ainsi le risque de contrefaçon et de fraude.

Solutions et perspectives

Face à cette crise, plusieurs mesures sont envisagées pour soutenir les apiculteurs et garantir l’avenir de la production de miel en France. Parmi elles, la mise en place de politiques agricoles favorables à la biodiversité, la réduction de l’utilisation des pesticides et le soutien à la recherche sur les maladies des abeilles.

La pénurie de miel en 2024 est un signal d’alarme pour la filière apicole française. Il est crucial d’adopter des mesures durables pour protéger les abeilles et soutenir les apiculteurs, afin de préserver cette production essentielle pour notre environnement et notre alimentation. Installer de ruches en milieu urbain et péri-urbain est une des réponses. Les actions entreprises aujourd’hui détermineront la résilience de cette filière dans les années à venir.

Récoltes de miels 2024 : - 40% par rapport à 2023. A peine 12 000 tonnes de miels produites

8 octobre 2024

Compte tenu des informations qui nous sont communiquées par nos syndicats départementaux et nos différents réseaux en métropole et outremer, on peut raisonnablement estimer que la récolte de miel 2024 en France s’élève à environ à 12 000 tonnes.

Communiqué de presse – 8 octobre 2024

L’hiver 2023/2024 a été particulièrement doux et humide. Les colonies d’abeilles ont repris leur activité, parfois dès la fin janvier, de manière très précoce.
Les mortalités semblaient relativement contenues et la saison s’annonçait sous les meilleurs auspices avec une végétation qui n’avait pas souffert de la sècheresse.

Hélas, les conditions climatiques se sont très vite dégradées et ont perduré tout au long du printemps, jusqu’en début d’été dans les régions du Sud et durant toute la saison au nord de la France et en Bretagne. Pluies (+45% de pluviométrie), périodes de froid, de vent, gelées tardives se sont enchainées durant de longs mois et ne permettaient pas aux abeilles de profiter des floraisons pour butiner nectar et pollen.

Les apiculteurs ont même dû apporter à plusieurs reprises des compléments alimentaires, en plus du miel laissé aux abeilles pour leur alimentation, afin que les colonies ne meurent pas de faim. Un surcout financier considérable pour les exploitations apicoles et un surcroit de travail harassant pour les apicultrices et les apiculteurs.
Fin juin, début juillet, quelques belles journées ont permis des récoltes à peu près correctes et ont sauvé la saison d’un désastre annoncé, notamment dans le Sud et dans le Sud-Ouest.

Dans l’Ouest, le Sud-Ouest, le Centre… les récoltes de printemps comme le colza qui représente généralement un volume conséquent ont été décevantes. Sur le pourtour méditerranéen, les miellées de romarin, de thym ou de bruyère blanche ont été des plus réduites. Seuls quelques miels de garrigues ont pu être récoltés tardivement.

La miellée d’acacia a été fréquemment perturbée en raison des gelées tardives ou des orages au moment des floraisons.
Les récoltes de miel de montagne, de miel polyfloral, de tilleul, de ronce ont été amoindries dans de nombreux secteurs comme en Bretagne et heureusement plus généreuses dans les massifs épargnés par le mauvais temps.
Celle de châtaignier, en revanche, s’est avérée plutôt satisfaisante mais parfois irrégulière en raison d’orages qui ont délavé les fleurs.
En ce qui concerne le miel de lavande, la récolte a été le plus souvent bonne en Provence à l’exception de quelques secteurs où la déception était au rendez-vous et très bonne dans les nouveaux secteurs de production, dans le centre de la France par exemple.
Les productions de miels de sapin, de bruyère callune, de bruyère d’été s’avèrent confidentielles.
La récolte de tournesol varie selon les bassins mais reste meilleure qu’espérée en raison de semis décalés et de conditions météorologiques plus favorables.
Enfin, dans les zones de luzerne ou de sainfoin les apiculteurs ont pu effectuer parfois de belles récoltes.

Contrairement aux années précédentes marquées par des sècheresses récurrentes, ce sont bien les gelées tardives, les périodes de pluies, de froid, de vent qui ont fortement handicapé l’apiculture française en 2024. Le bouleversement climatique et ses différentes facettes, ressenti pas les apiculteurs depuis une bonne quinzaine d’années est omniprésent.

Néanmoins, les consommateurs, de plus en plus exigeants sur la traçabilité, pourront déguster des miels de grande qualité, produits localement, très variés au niveau du gout, de l’arôme comme de la texture.

Pour Christian Pons, le président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française : « Compte tenu des informations qui nous sont communiquées par nos syndicats départementaux et nos différents réseaux en métropole et outremer, on peut raisonnablement estimer que la récolte de miel 2024 en France s’élève à environ à 12 000 tonnes. Elle est inférieure de près de 40% à celle de 2023 que nous avions estimé autour de 20 000 tonnes. Les départements les plus impactés par cette chute brutale doivent pouvoir bénéficier d’aides publiques pour empêcher la faillite d’exploitations apicoles fragilisées.
La France produit les mauvaises années à peine un tiers de sa consommation et les conditionneurs importent chaque année près de 30 000 tonnes de miels à bas prix venus des quatre coins du monde en particulier d’Asie.
Le miel est un produit noble. Plus que jamais, les consommateurs privilégient avec raison les miels locaux, pour leur qualité et leur diversité. Le 4 février se déroulera au Palais d’Iéna le Concours des miels de France organisé par l’UNAF et présidé par le chef étoilé Olivier Roelinger. Plus de 300 miels répartis en plus de vingt catégories seront dégustés, évalués par des jurys rigoureux. L’excellence des miels de France !
 »

Dossier de la revue Abeilles &Fleurs sur la récolte de miels par région

L’estimation de l’UNAF est effectuée à partir des éléments fournis par nos syndicats départementaux et les membres du CA répartis sur le territoire national. Nous croisons également ces éléments avec ceux des négociants conditionneurs avec qui nous sommes en relation. Nous tenons également compte des chiffres de la consommation française (45 000 tonnes environ) des importations (plus de 30 000 tonnes) et des exportations qui, elles, restent très faibles. Il s’agit donc d’une fourchette et non d’un bilan à la tonne près qui serait irréaliste. Ainsi élaborée, cette estimation s’avère année après année, pertinente et cohérente, en adéquation avec la réalité de la production française de miel. A l’opposé de certaines enquêtes non représentatives.

RÉCOLTE DE MIEL 2023 : UNE BONNE ANNÉE AVEC ENVIRON 20 000 TONNES DE MIELS PRODUITS

18 octobre 2023

A l’image des précédents, l’hiver 2022/2023 a été particulièrement doux mais peu pluvieux.
Dès lors, les colonies d’abeilles ont repris leur activité de manière très précoce. Si les mortalités semblaient relativement contenues, dès la fin janvier, les apiculteurs redoutaient une nouvelle année difficile en raison d’une sècheresse persistante, depuis parfois plusieurs mois, dans de nombreuses régions, notamment au Sud de la Loire. Ce manque d’eau porte préjudice en effet au développement de la végétation et impacte donc les ressources florales butinées par les abeilles pour produire du miel.

Hormis dans la moitié nord ou les récoltes de printemps comme le colza ont été bonnes, les miellées de garrigues, de romarin ou de thym ont été médiocres ou des plus réduites.
Dans les piémonts du Sud de la France, la récolte de bruyère blanche a été plutôt correcte.
La miellée d’acacia a été bonne notamment en Bourgogne et dans l’Est mais parfois très réduite comme dans le Sud-Ouest ou des gelées tardives ont réduit la récolte à néant.
Ce n’est qu’à la mi-mai que des pluies enfin soutenues sur l’ensemble du territoire ont permis à la nature de s’épanouir pour le plus grand bonheur des abeilles et des apiculteurs. Les récoltes de miel de montagne, de miel polyfloral, de tilleul, de ronce, de sapin, puis de sarrasin ou de bruyère ont été le plus souvent correctes à bonnes.
Celle de châtaignier, en revanche, s’est avérée tout juste moyenne car souvent irrégulière et quelquefois médiocre en raison d’orages qui ont délavé les fleurs.
En ce qui concerne le miel de lavande, la récolte s’est révélée souvent correcte à l’exception de quelques secteurs ou la déception était au rendez-vous.
La récolte de tournesol varie selon les bassins mais reste toujours décevante.
En revanche dans les zones de luzerne ou de sainfoin, plantes qui résistent bien aux rigueurs du climat, les apiculteurs ont pu effectuer une nouvelle fois de très belles récoltes.

Contrairement à l’Italie ou à l’Espagne où les récoltes de miel sont catastrophiques, la France a eu une chance inouïe de pouvoir bénéficier de pluies en fin de printemps et en début d’été et d’éviter une canicule prolongée en début juillet. Sans cet heureux concours de circonstance, le bilan de la saison apicole aurait été des plus médiocres.

Le bouleversement climatique, ressenti pas les apiculteurs depuis une bonne quinzaine d’année est plus que jamais omniprésent. Les floraisons sont de plus en plus précoces et rapides. Les sècheresses récurrentes, les gelées tardives, les périodes de canicule, en particulier dans le Sud, handicapent fortement les apiculteurs.
Néanmoins, les consommateurs, de plus en plus exigeants sur la traçabilité, pourront déguster des miels de grande qualité, produits localement, très variés au niveau du gout, de l’arôme comme de la texture.

Pour Christian Pons, le président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française :
« Compte tenu des informations qui nous sont communiquées par nos syndicats départementaux et nos différents contacts sur le terrain, on peut raisonnablement estimer que la récolte de miel 2023 en France s’élève à environ 20 000 tonnes. Elle est supérieure à celle de 2022 que nous avions estimé autour de 14 000 tonnes et à celle de 2021 ou elle avoisinait à peine les 10 000 tonnes. La France produit 50% de sa consommation et les conditionneurs importent chaque année près de 30 000 tonnes de miels à bas prix venus des quatre coins du monde en particulier d’Asie. Le miel est un produit noble. Plus que jamais, les consommateurs privilégient avec raison les miels locaux, pour leur qualité et leur diversité. Le 1er février se déroulera au Palais d’Iéna le Concours des miels de France organisé une nouvelle fois par l’UNAF. Plus de 350 miels répartis en plus de vingt catégories seront dégustés, évalués par des jurys rigoureux. L’excellence des miels de France ! »

L’estimation de l’UNAF est effectuée à partir des éléments fournis par nos syndicats départementaux et les membres du CA répartis sur le territoire national. Nous croisons également ces éléments avec ceux des négociants conditionneurs avec qui nous sommes en relation. Nous tenons également compte des chiffres de la consommation française (40 000 tonnes environ) des importations (plus de 30 000 tonnes) et des exportations qui, elles, restent très faibles. Il s’agit donc d’une fourchette et non d’un bilan à la tonne près qui serait irréaliste. Ainsi élaborée, cette estimation s’avère année après année, pertinente et cohérente, en adéquation avec la réalité de la production française de miel. A l’opposé de certaines statistiques farfelues et dénuées de réalisme.

Pour retrouver le communiqué de presse :

Communiqué de presse récolte de miel 2023

CONTACTS PRESSE
Yaël SERFATY 06 62 00 41 09
yael.serfaty@unaf-apiculture.info

 

Journée mondiale des abeilles : les apiculteurs se mobilisent pour éviter la disparition de ces insectes pollinisateurs

Publié le 
Écrit par Colette Aubert

Le 20 mai est la date dédiée à la Journée mondiale des abeilles. Alors que dans de nombreuses régions, les populations de ces insectes pollinisateurs diminuent, la Franche-Comté n’échappe pas à ce fléau. Professionnels et amateurs se mobilisent à leur niveau pour tenter de protéger ces insectes indispensables à la biodiversité.

Leur miel est toujours aussi convoité, mais les abeilles, elles, peinent à produire. Alors qu’en 2020, la Bourgogne-Franche Comté comptait 4 639 apiculteurs déclarés selon une étude de l'établissement FranceAgriMer, professionnels comme amateurs se désolent de voir les abeilles sur le déclin. "L’apiculture d’aujourd’hui n’est plus la même qu’il y a 40 ans", témoigne Adrien Ducouloux, apiculteur amateur à Saône, dans le Doubs. Si, selon l’ANSES (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale), "la mortalité des abeilles est un phénomène normal dans les ruchers" dans une certaine mesure, "depuis le milieu des années 80, des phénomènes de surmortalité des colonies d’abeilles sont observées à l’échelle mondiale."  Un fléau qui n’épargne pas le Doubs. "On a eu une sortie d’hiver de 2022 qui a été pour certains apiculteurs, y compris les professionnels, liée à une perte massive d’abeilles, déplore Michel Mesnier, président du Syndicat apicole du Doubs. Des moyennes de 40% de pertes, c’est énorme."

En cause, une multiplicité de facteurs selon lui. "L’environnement de l’abeille change, le changement climatique est là, je pense également que la sécheresse 2022, et surtout les mois de juillet et août, a été préjudiciable à beaucoup de colonies." Même s’il est difficile de démontrer précisément les origines de ce fléau de manière globable, l’ANSES répertorie également " l’appauvrissement des sources d’alimentation en raison de la monoculture", mais aussi "les pratiques apicoles", et "l’exposition aux produits chimiques employés dans l’environnement." Le déclin des abeilles, qui représentent "90% des insectes pollinisateurs aux côtés de bourdons, papillons ou de mouches" pourrait avoir des conséquences importantes pour "la diversité des espèces végétales et l’offre alimentaire", alerte l’établissement. En effet, 90% des espèces végétales à fleurs dépendent uniquement des insectes pollinisateurs pour leur reproduction. "Sans abeilles, on va manger des nouilles et des patates !", résume Michel Mesnier.

Le Doubs, moins touché que d'autres départements

Pour l’instant, dans le Doubs selon le président du syndicat, les abeilles sont encore un peu épargnées sur certains aspects. "On n’a pas de grande monoculture, on a encore la chance d’avoir des haies, on en replante. Cela va faire du bien aux abeilles et aux autres insectes", souffle-t-il. Les fortes températures, qui sont vouées à être de plus en plus fréquentes, atteignent également moins ces insectes que dans certains autres territoires de l’Hexagone. "Dans le Midi en 2017, des apiculteurs nous envoyaient des messages en nous disant que la constitution de la ruche, l’arbre de cire, s’effondrait tellement il faisait chaud. Dans le Doubs, on n’en est pas là". "Sur le plateau, il y a le Comté, et donc beaucoup de prairies, encore un peu de haies, de la forêt, renchérit Adrien Ducouloux. Les températures sont quand même moins élevées qu’en plaine, ou que plus au sud de la France. Dans le Doubs, ce n’est pas là où on a les plus gros pics de chaleur".

Pourtant, les sécheresses de l’été passé et celles qui pourraient frapper la région dans les mois et années à venir poussent à la vigilance. Même si les abeilles peuvent réguler elles-mêmes la température de la ruche en créant une circulation d’air, "la sécheresse ne permet pas au nectar des fleurs de monter, et les abeilles n’ont plus rien à butiner, c’est ce qui s’est vu l’année dernière l’été", rappelle l’apiculteur.

Le frelon asiatique et le varroa, véritables causes de mortalité des abeilles

Autre problème dans la région, l’arrivée du frelon asiatique, qui représente un réel danger pour les ruches. "Les frelons asiatiques viennent devant les ruches, capturent les abeilles, les coupent en deux et partent avec le thorax et avec toutes les protéines qu’il y a dedans. À l’intérieur de la ruche, ils prennent aussi le miel et le pollen", explique Michel Mesnier.

Le varroa, un acarien parasite arrivé dans les années 1980, est aussi une source de mortalité non négligeable. "Ça a un impact extrêmement important, souligne Adrien Ducouloux. L’abeille ne sait pas bien se défendre, car il n’était pas présent avant. Il faut surveiller l’infestation, et si elle est trop élevée, il faut parfois leur donner des médicaments pour aider les abeilles." "Avant le varroa, la durée de vie d’une reine était de 6 ans. Aujourd’hui, elle est de deux ans", regrette Laurent Rivet, apiculteur à Vantoux.

Les initiatives locales de protection se multiplient

Si la situation n’est pas (encore) totalement alarmante dans le département, protéger ces insectes est déjà à l’ordre du jour. Alors qu’au niveau national, un "plan pollinisateurs" a été annoncé pour la période 2021-2026 par le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, les apiculteurs du Doubs ont déjà adapté leurs pratiques dans leurs cheptels."On met des fois la ruche vers des bosquets, des haies, donc une partie de la journée, elles auront de l’ombre, et c’est très favorable à la survie, notamment en cas de sécheresse. Ne pas les mettre en milieu de champ où elles seront au soleil du matin au soir", déclare Adrien Ducouloux. Autre solution complémentaire : " réduire les entrées de ruche" à l’aide de grilles pour éviter que les frelons asiatiques n’y engouffrent.

Et pour une sensibilisation plus large, le Syndicat des apiculteurs du Doubs (qui compte 400 adhérents), assure des cours pour les jeunes intéressés qui "ont envie de se consacrer à l’abeille." À Charquemont aussi, l’association le Rucher Pédagogique des Érauges, créée en fin d’année 2022, a pour but de "communiquer, sensibiliser au maximum les habitants". Concrètement, cela passe par "leur dire qu’ils ne sont pas obligés de faucher le gazon tous les quinze jours, qu’ils peuvent laisser les plantes pousser, ne pas hésiter à faire pousser des plantes mellifères qui produisent du nectar", développe Adrien Ducouloux, qui en est membre.

Autre initiative : sur une surface de terrain fournie par la mairie, l’association "va mettre en place une marre pour que les abeilles aient de l’eau lorsqu’elle vient à manquer, planter un verger, laisser l’herbe pousser, replanter des haies, reconstituer un murgé qui sera un abri pour les petites bêtes" L’espace sera accessible au public via un chemin de randonnée, qui devrait passer au sein du terrain. Les premiers aménagements de la mare devraient commencer la semaine prochaine, indique Adrien Ducouloux. Pour lui, la protection des abeilles passe notamment "par la replantation de haies" et la "diversification des prairies"

D'autres moyens de participer à la sauvegarde des abeilles

Toutefois, il existe d’autres moyens, notamment financiers, de sauvegarder les ruches et leurs travailleuses. De nombreuses associations proposent à qui le veut, entreprise ou particulier, de parrainer une ruche partout sur le territoire, dont certaines en Franche-Comté. La région Bourgogne Franche Comté peut aussi subventionner, via un dispositif expérimental en faveur des insectes pollinisateurs sauvages, des associations, des collectivités, des syndicats ou encore des organismes de recherches ou universités qui auraient des projets portés sur l'amélioration des connaissances sur les pollinisateurs, ou mèneraient des actions écologiques concrètes en faveur de leur bien-être. Un seuil de subvention régionale minimum est fixé à 5 000 € par projet.

De son côté, si Michel Mesnier reconnaît qu’il "faut éviter une concentration trop importante d’abeilles", il insiste aussi sur le danger des pesticides qui nuisent aux pollinisateurs. "On fait des constats sur nos ruches. On voit que nos abeilles ne sont plus là, mais on en a besoin de ces insectes-là."

ATTENTION AUX MIELS FRAUDULEUX EN PROVENANCE DE CHINE !!!

 

 

Syngenta exporte des milliers de tonnes de pesticides « tueurs d’abeilles » depuis l’Union européenne

Une enquête de Public Eye et Unearthed expose pour la première fois l’ampleur des exportations d’insecticides à base de néonicotinoïdes depuis l’Union européenne, où ils sont interdits. En quatre mois seulement, les fabricants ont annoncé l’exportation de près de 3900 tonnes, en grande partie vers des pays qui sont des zones cruciales pour la biodiversité, comme le Brésil. Le géant bâlois Syngenta est le numéro un de ce commerce toxique.

Minimisé par les fabricants depuis des décennies, le rôle des néonicotinoïdes – de puissants neurotoxiques – dans le déclin dramatique des abeilles et autres insectes pollinisateurs est aujourd’hui solidement documenté. En raison de ces dangers, les États membres de l’Union européenne (UE) votaient en 2018 l’interdiction de trois néonicotinoïdes – l’imidaclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine – dans toutes les cultures en plein air. La Suisse a prohibé leur utilisation dans la foulée. La décision de l’UE, une première mondiale, reflétait un large consensus quant à la nécessité d’agir pour protéger les abeilles et autres pollinisateurs, dont dépend un tiers de la production alimentaire mondiale.

Malgré cette prise de conscience, l’UE continue à autoriser les sociétés agrochimiques à produire ces insecticides néonicotinoïdes sur son territoire, puis à les exporter vers des pays où leur utilisation est toujours autorisée. Public Eye et Unearthed, la cellule investigation de Greenpeace Grande-Bretagne, ont analysé les données d’exportation obtenues auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), en vertu du droit à l’information. Notre enquête montre qu’entre septembre et décembre 2020, les autorités européennes ont approuvé l’exportation de près de 3900 tonnes d’insecticides néonicotinoïdes, contenant plus de 700 tonnes d’imidaclopride, de thiaméthoxame ou de clothianidine. Neuf pays sont impliqués, avec en tête la Belgique, la France et l’Allemagne. Plus de 90 % de ces exportations étaient destinées à des pays à faible ou moyen revenu. Parmi les principales destinations : le Brésil, l’Indonésie, l’Afrique du Sud ou encore le Ghana.

Syngenta est responsable de plus des trois quarts du volume total de néonicotinoïdes interdits exportés depuis l’UE durant la période couverte par ces données. Ses filiales au sein de l’UE ont notifié l’exportation de 3426 tonnes d’insecticides contenant 551 tonnes de thiaméthoxame. Le Brésil, qui abrite jusqu’à 20 % de la biodiversité restante de notre planète, est son plus gros marché. Le géant bâlois y a exporté quelque 2,2 millions de litres de son produit phare, l’Engeo Pleno S, destinés aux immenses plantations de soja. De quoi pulvériser plus de trois fois la superficie de la Belgique, d’où ils ont été expédiés.

Nos révélations interviennent alors que la Commission européenne s’apprête à mettre fin aux importations d’aliments contenant des traces des néonicotinoïdes thiaméthoxame et clothianidine : « Nous ne trouverions pas acceptable que la production d’aliments destinés à être importés dans l’UE […] représente une grave menace pour les populations de pollinisateurs au niveau mondial », a-t-elle indiqué à Public Eye. L’UE continue pourtant de tolérer l’exportation de substances à l’origine de cette menace. Cette incohérence n’a pas échappé à la Commission européenne, qui a créé la surprise, en octobre 2020, en s’engageant à mettre un terme à la fabrication pour l’exportation de produits chimiques interdits. Espérons que cette volonté résistera aux pressions des États membres dotés d’un puissant lobby des pesticides.

Plus d’informations ici ou auprès de :

Géraldine Viret, responsable médias, +41 78 768 56 92, geraldine.viret@publiceye.ch

 

 

 

Apiculture : pourquoi la récolte de miel a-t-elle baissé de moitié cette année ?

Près de 9.000 tonnes de miel seulement ont été récoltées par les apiculteurs français cette année contre 20.000 l'an dernier.

Virginie Garin - édité par Sarah Belien
Un pot de miel. (Illustration)
Un pot de miel. (Illustration)
 La récolte de miel a baissé de moitié cette année, quelle en est la cause ?

C'est la pire récolte de miel jamais réalisée en France. 8 à 9.000 tonnes ont été récoltées par les apiculteurs français contre 20.000 l'an dernier. Parmi les principales causes, la mauvaise météo du printemps et de l'été

En effet, les abeilles n'aiment pas le froid. Elles ne sortent qu'à 13 ou 14 degrés. Elles n'aiment pas le vent non plus qui sèche le nectar sur les fleurs et les empêche de butiner. Même chose quand il pleut. Et au printemps, dans les régions où il a gelé, les fleurs d'arbres fruitiers, de thym, de romarin ont gelé aussi. Donc les abeilles sont peu sorties et comme elles avaient faim, elles ont souvent mangé le miel qu'elles faisaient à mesure. Certains apiculteurs ont dû les nourrir avec de l'eau sucrée.

Autre problème : la fameuse mortalité mystérieuse qui décime les colonies d'abeilles. Dans une ruche, 30 à 40% des abeilles meurent rapidement chaque année. On ne sait toujours pas vraiment pourquoi. ll y a un ensemble de raisons : le varroa, c'est un parasite, les pesticides, les espèces d'abeilles aussi qu'on fait venir d'Europe de l'est, car elles sont plus productives, mais plus fragiles...

Du miel importé dans les rayons de magasins

Les conséquences de cette production de miel divisée par deux vont se répercuter dans les rayons. On risque d'y trouver plus de miel importé. Déjà plus des deux tiers du miel qu'on mange en France sont importés de Chine, d'Ukraine, d'Argentine ou des autres pays européens. Ca ne va pas s'arranger. Ces miels pas chers en grandes surfaces qui sont la plupart du temps des mélanges.

 

 

La récolte de miel réduite de plus de moitié cette année en raison de la météo

Avec une récolte de miel de seulement 7.000 à 9.000 tonnes, 2021 est "la pire année de l'apiculture française", selon l'Unaf.

Des abeilles à l'entrée d'une ruche sur l'île d'Ouessant, dans le Finistère (illustration)
Des abeilles à l'entrée d'une ruche sur l'île d'Ouessant, dans le Finistère (illustration)

En 1995, la France produisait environ 32.000 tonnes de miel et en 2019, la récolte avait été de moins de 10.000 tonnes. Une année "désastreuse" : la récolte de miel 2021 se situera entre 7.000 et 9.000 tonnes seulement, soit moins de la moitié de celle de 2020, du fait des conditions climatiques très défavorables du printemps et de l'été, a déploré lundi 18 octobre l'Union nationale de l'apiculture française, l'Unaf.

"C'est la pire année de l'apiculture française", considère cette organisation, qui rappelle que l'année précédente avait été une bonne année (18.000 à 20.000 tonnes). "Le bouleversement climatique, ressenti par les apiculteurs depuis une bonne quinzaine d'années est bien là", estime l'Unaf. Dans de très nombreuses régions, de longues périodes de gel, de froid et de pluies se sont succédé durant tout le printemps et une bonne partie de l'été. "Les abeilles n'ont pas pu bénéficier des floraisons", relève-t-elle encore.

Si les récoltes de miel de colza se sont révélées médiocres dans la plupart des régions, les récoltes de miel d'acacia, anéanties par les gelées tardives et les pluies, ont été "nulles sur tout le territoire", selon l'organisation. Dans le sud, les récoltes de miel de printemps comme le romarin, le thym, la bruyère blanche ou la garrigue, ont été nulles ou médiocres. Dans le sud-est, la récolte de miel de lavande a tiré son épingle du jeu. Les récoltes de miel de châtaignier sont partout médiocres.

Les abeilles épargnées par les frelons

En montagne, les miellées se sont avérées globalement mauvaises car souvent trop brèves. Dans l'est, celles de forêt ou de sapin, sont quasiment nulles. La récolte de tournesol varie selon les bassins mais reste souvent décevante. Seul petit point de consolation pour les apiculteurs : la prédation du frelon a été très faible en 2021. Comme les abeilles, il a souffert des mauvaises conditions météorologiques.

 

 

 

LES ABEILLES ET LES POLLINISATEURS EUROPÉENS EN PÉRIL !!!

- LA COMMISSION EUROPÉENNE ET L’AGENCE EUROPÉENNE DE SANTE SE POSITIONNENT POUR CONTINUER À NE PAS PROTÉGER LES ABEILLES DES PESTICIDES


22 juillet 2020

Récemment, la Cour des comptes européenne a épinglé la Politique agricole commune (1) et l’inefficacité des mesures de protection des pollinisateurs (2). Après la publication de ces rapports, l’UNAF attendait une réponse forte de la part de la Commission européenne et des Etats membres. Cependant, il semble que le contraire soit en train de se produire. Les signaux envoyés par l’UE semblent, au contraire, aller en faveur du maintien d’une politique sans ambition et inefficace pour les abeilles.

La SCoPAFF, composée des représentants des Etats membres et de la Commission européenne, et l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) se sont réunis les 16 et 17 juillet. L’objectif de ce rendez-vous : discutez du document guide qui doit cadrer l’évaluation du risque vis-à-vis des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs sauvages, dans le cadre des demandes d’autorisation de mise sur le marché des pesticides. En clair, au menu de cette réunion : quel est le niveau d’effet des pesticides considéré comme acceptable pour l’environnement et les espèces non cibles ? Afin de définir ces niveaux, l’EFSA a proposé quatre approches différentes , toutes sont inacceptables pour l’UNAF.
Aucune ne parviendra à une évaluation des risques efficace qui garantisse la durabilité des abeilles, le maintien des services écosystémiques et l’accès à un environnement sain. Elles projettent, au contraire, un avenir sombre pour les abeilles domestiques et les insectes pollinisateurs. L’apiculture européenne apparait plus que jamais en danger. L’UNAF, par l’intermédiaire de BeeLife, notre représentant au niveau européen, s’oppose aux scénarii présentés par l’EFSA. Nous dénonçons aussi les efforts contreproductifs des Etats membres à prendre des mesures concrètes et efficaces pour protéger les abeilles, notamment des produits phytosanitaires.

Pour rappel, en 2013, l’EFSA avait publié son Document guide pour une meilleure évaluation du risque pesticides pour les abeilles. Document qui a été rapidement mis aux oubliettes à cause du blocage de certains Etats membres. Après sept années de luttes acharnées, les apiculteurs européens avaient enfin obtenu un changement de position de la Commission européenne. Elle avait, en effet, invité l’EFSA à réviser son document afin de soumettre une nouvelle approche. Au vu de ce qui est proposé, il semble clair aujourd’hui, que l’EFSA et les Etats membres ne souhaitent pas la mise en place d’une vraie protection des abeilles et des pollinisateurs contre les pesticides.

Ainsi, l’UNAF et BeeLife demandons à la Commission européenne de :
• Adopter et mettre en œuvre dès maintenant le Document guide de l’EFSA proposé en 2013, avec ses mesures spécifiques de protection. Celui-ci propose, à ce jour, l’approche la plus en faveur des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs sauvages. Dans un dossier basé sur des incertitudes aussi importantes, le principe de précaution induit l’adoption des mesures les plus protectrices.
• Mettre en place dès maintenant une vraie plateforme de concertation avec les parties prenantes, notamment en ce qui concerne les processus de décision des mesures spécifiques de protection. En effet, ce qui est actuellement proposée est une plateforme informative, sans communication bidirectionnelle possible.
• Soit, faire valider par des scientifiques indépendants le modèle BEEHAVE et ses estimations, qui simule le développement d’une colonie d’abeilles. En effet, l’industrie des pesticides a été directement impliquée dans sa conception et il est constamment promu par l’Association européenne de protection des cultures. Soit, d’utiliser un des modèles en cours de développement par des scientifiques indépendants. Par exemple, APISRAM, qui est d’ailleurs financé par l’EFSA.

Pour en savoir plus  :

 Texte complet - Les abeilles et les pollinisateurs européens en péril

Communiqué de presse de l’association européenne BeeLife (en anglais)

1- European Court of Auditors. 2020. Special Report 13/2020 : Biodiversity on farmland : CAP contribution has not halted the decline
2- European Court of Auditors. 2020. Special report No 15/2020 : Protection of wild pollinators in the EU : Commission initiatives have not borne fruit

 

COVID-19 : dispositions concernant les activités des apiculteurs

L’Ott Miel relaye les informations émises par le Syndicat National d’Apiculture concernant l’exercice de l’activité d’apiculteur (professionnel ou amateur).

L’Ott Miel relaye les informations émises par le Syndicat National d’Apiculture concernant l’exercice de l’activité d’apiculteur (professionnel ou amateur) dans le cadre de la crise sanitaire actuelle et du décret du 16 mars. En voici un résumé :

Activités apicoles devant être reportées

  • Les visites dans le cadre des programmes sanitaires d’élevage (PSE),
  • Les visites assurées par un tiers non strictement nécessaires à la poursuite de
    l’activité apicole ou au maintien du bon état de santé des colonies,
  • L’accueil de groupes,
  • Les actions de formations (zootechniques, sanitaires, économiques, conduites
    du rucher, …),
  • Les réunions physiques.

Activités apicoles autorisées

Notez que cette autorisation s’applique dans le strict respect des mesures de prévention de la propagation du virus (notamment mise en oeuvre des mesures de distanciation sociale et d’hygiène) et en évitant tout regroupement de personnes :

  • La visite des ruchers par l’apiculteur, et/ou son personnel en limitant le nombre de visites au strict nécessaire,
  • Les transhumances et mouvements de ruches, dans le respect des dispositions réglementaires prévues à l’article 13 de l’arrêté ministériel du 11 août 1980 relatif au dispositif sanitaire de lutte contre les maladies des abeilles (Remarque : Les transhumances en dehors du territoire national sont soumises aux mesures de restrictions imposées par l’État membre de destination),
  • La préparation du matériel au dépôt/hangar (préparation des cadres de cire, nettoyage du matériel,…),
  • La récolte des produits de la ruche, en particulier l’extraction en miellerie (adoption de mesures d’hygiènes et de distanciation sociale strictes, en particulier en miellerie collective),
  • Les opérations de conditionnement du miel,
  • L’élevage de reines/la constitution d’essaims,
  • Les visites non reportables réalisées par un vétérinaire et/ou un technicien sanitaire apicole (TSA) suite à un événement de santé constaté dans un rucher,
  • La vente et l’achat de matériels apicoles,
  • La vente de produits de la ruche,
  • Les actions de police sanitaire, en équipe restreinte.

Pour réaliser ces activités, les personnes devant se déplacer doivent se munir de l’attestation pertinente visée par le décret n° 2020-260 du 23 mars 2020 ou telechargeable sur mobile.

 

L’ANNÉE 2019 UNE RÉCOLTE DE MIEL CATASTROPHIQUE : LES ABEILLES EN FRANCE SONT EN ÉTAT DE FAMINE !

 

Qu’on se le dise l’année 2019 est une année « noire » pour les abeilles. L’alerte

canicule mise en place pour les hommes pourrait l’être également pour les abeilles. La récolte de miel 2019 sera catastrophique et même pire la famine menace les colonies. Mais que se passe-t-il ?

 

 

LE DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE AFFAME LES ABEILLES

Le miel récolté par les apiculteurs est le surplus produit par les abeilles qui est stocké dans des hausses spécialement prévues à cet effet. On doit impérativement laisser aux abeilles les réserves qu’elles se constituent dans le corps de la ruche : c’est leur garde-manger ! 
 
Mais lorsque les abeilles ne trouvent pas de ressources en nectar et pollen suffisants dans un rayon de 3 à 6 km autour de la ruche, elles subissent un état de stress alimentaire provoquant l’affaiblissement de la colonie et parfois sa disparition. Les abeilles meurent de faim !
 
Les conditions climatiques de ce printemps 2019 ont été pourries … archi pourries. Trop d’humidité, beaucoup de vent, peu de soleil sont autant d’éléments néfastes à la production de nectar pour toutes les fleurs. Les abeilles ont travaillé pour leur propre survie sans pouvoir « stocker » de miel pour les apiculteurs. Autant vous le dire de suite, si vous voulez acheter du miel d’acacia français et non coupé avec du fructose ou autre miel de provenance douteuse soyez vigilant et n’hésitez plus à demander des garanties
 
Mon Petit Pot de Miel a créé des partenariats avec des apiculteurs indépendants qui nous donnent régulièrement des informations sur la situation des miellées en cours. Tous les miels que nous leur achetons sont analysés par un laboratoire indépendant permettant de valider l’origine et la qualité du miel. Les comptes rendus d’analyses sont mis à disposition sur notre site.

 

IL FAUT NOURRIR LES ABEILLES MAIS PAS QUE …

Et la folie climatique continue : après un printemps de misère, voici un début d’été étouffant. Les arbres, les feuilles et les fleurs sont déjà asséchés. Et en plus la biodiversité des plantes à la disposition des insectes pollinisateurs se réduit d’année en année. Les abeilles pourront peut-être butiner pour leur propre réserve d’été mais les apiculteurs ont sonné l’alerte et doivent déjà nourrir leurs colonies.

Même si les abeilles ne sont pas des animaux d’élevage, l’apiculteur doit s’assurer que ses ruches ont des réserves de miel suffisantes pour passer l’automne et l’hiver. Suite à la raréfaction des variétés de fleurs, la pratique du nourrissement en apiculture est devenue malheureusement une nécessité. Cela consiste donc à apporter, si nécessaire, du sirop ou sucre candi pour fortifier une colonie faible   et compenser les réserves pendant la mauvaise saison.  Mais justement, la mauvaise saison ne devrait pas commencer début juillet !

Et le pire dans un épisode de sécheresse est de constater une situation de stress hydrique chez les abeilles. Le manque d’eau à proximité du rucher est également une cause de mortalité.

SOS ABEILLES EN DANGER : ALORS QUE FAIRE À NOTRE NIVEAU ? 

Tout le monde peut prendre des initiatives simples et qui donneront une chance aux abeilles de continuer à produire du miel :
 
- Faites pousser dans votre jardin ou même dans un bac des plantes mellifères 
- Laissez pousser les trèfles de la pelouse de votre jardin (réhaussez la lame de votre tondeuse)
- Laisser les pissenlits fleurir : cette plante est très bénéfique pour les abeilles
- Eviter de planter des arbustes tels que les lauriers roses qui n’intéressent que les pucerons
- Mettez à disposition des petites coupelles d’eau propre, à renouveler régulièrement, avec des cailloux au milieu pour que les abeilles puissent se poser dessus sans se noyer. Mais attention aux nids de moustiques : dans certaines régions, face à la prolifération du moustique tigre, ce geste est interdit. 
 
Ce qui est bon pour les abeilles est bon pour les hommes.
 
Miellement vôtre
L'équipe de Mon Petit Pot de Miel 

2018 ...Une année exceptionnelle !!!

 

Deux fois plus de miel en 2018

25.10.18
© Pixabay
L’Unaf estime que la récolte française de miel sera de 18 000 à 20 000 tonnes en  2018, contre 10 000 tonnes en 2017.

L’Unaf, Union nationale de l’apiculture française, estime la récolte française de miel entre 18 000 et 20 000 tonnes pour 2018. C’est quasi le double des estimations de l’association pour 2017.

 

Le Réseau biodiversité pour les abeilles a été le premier à communiquer sur la récolte de miel cette année. Dans un communiqué diffusé le 24 octobre 2018, l’association estime que la production atteindra jusqu’à 150 kg de miel par ruche en Champagne, grâce aux conditions météorologiques de l’année jugées « exceptionnelles ».

Entre 18 000 et 20 000 tonnes, selon l’Unaf

Aujourd’hui, le 25 octobre 2018, l’Unaf vient confirmer la tendance estimant que « la récolte de miel 2018 en France s’élève entre 18 000 et 20 000 tonnes. Ces chiffres pourraient indiquer que malgré les pertes hivernales (voir l’encadré), certaines miellées ont été très bonnes, mais ce n’est malheureusement pas le cas dans toutes les régions. »

 

Concernant 2017, l’Unaf ne partage pas le point de vue de FranceAgriMer qui a chiffré la production de miel à 19 788 tonnes. Pour l’association, elle n’a été que d’environ 10 000 tonnes « en se basant sur les chiffres de la consommation nationale (40 000 tonnes) et les importations/exportations (de l’ordre de 30 000 tonnes d’importation et quasi pas d’exportation). »

Des miellées parfois exceptionnelles

Dans le détail, l’Unaf considère que la récolte sur colza a été cette année « le plus souvent très bonne dans la moitié nord, à l’exception de certains colzas dont les variétés nouvelles ne sont plus mellifères. Dans le Sud, la récolte de romarin a été plutôt faible. Quant à celle de thym, elle s’est révélée inexistante victime des pluies et des périodes de froid à répétition. »

 

En dehors du Sud-Ouest, la récolte d’acacia s’avère « excellente », voire « exceptionnelle » par endroits. Il en est de même pour la lavande. Les récoltes de miel de châtaignier sont « plus irrégulières, amoindries par les jours de canicule ou de vent du nord qui ont asséché les fleurs et fréquemment par la présence du cynips, prédateur qui s’attaque aux bourgeons floraux ».

Tout ou rien

L’Unaf juge « globalement plutôt correctes » les miellées en montagne, « parfois intenses mais souvent trop brèves et celles de forêt ou de sapin sont, elles, extrêmement variables, soit très bonnes soit quasi nulles. La récolte de tournesol varie selon les bassins mais reste toujours très décevante. La récolte de bruyère callune est elle aussi très faible. »

 

Sur le plan régional, la moitié nord de la France « tire son épingle du jeu avec de belles moyennes de récoltes dues à des conditions climatiques plus clémentes, rééquilibrant ainsi la moyenne nationale. Dans plusieurs régions comme le Sud-Ouest ou le sud du Massif central, les récoltes sont estimées inférieures à l’année précédente et parfois plus que médiocres. »

La sécheresse inquiète

L’association pointe aussi du doigt la sécheresse « qui a privé les abeilles d’apport de nectar en fin d’été et qui perdure encore à ce jour, les colonies souffrent et de nombreux apiculteurs sont inquiets et se demandent si leur cheptel parviendra à survivre à l’hiver. Par ailleurs, la prédation du frelon est toujours très forte, notamment dans les zones où il s’est implanté récemment. »

 

Le réseau Biodiversité pour les abeilles s’inquiète lui aussi de la sécheresse, notamment sur le plan de la ressource alimentaire. Elle cite la baisse brutale annoncée des surfaces de colza. Sans oublier en fin d’été, « la réduction des apports de pollen [qui] a eu pour conséquence un arrêt prématuré du cycle de ponte des abeilles. Les colonies risquent ainsi d’être moins dynamiques en sortie d’hiver. »

 30 % de mortalité de ruches au cours de l’hiver 2017-2018

© Pixabay

 

L’Unaf rapporte ce 25 octobre 2018, qu’hier, l’Anses et le ministère de l’Agriculture ont présenté les résultats d’une enquête nationale menée auprès de plus de 46 000 apiculteurs. « Selon cette enquête, 30 % des colonies françaises ont péri au cours du seul hiver 2017-2018, des taux de mortalités gravissimes », dénonce l’association.

En avril dernier, l’Unaf avait alerté les pouvoirs publics et les élus sur l’ampleur des mortalités hivernales. Le ministère avait lancé une étude sur le sujet cet été. « Les détails des résultats ne font pas apparaître de différence selon la taille du cheptel : la mortalité hivernale a autant frappé les petits apiculteurs que les professionnels. »

« Comme pour le reste de la biodiversité, les oiseaux et les insectes volants, le déclin de nos abeilles s’accélère, affirme Gilles Lanio, le président de l’Unaf. Nous pressons les pouvoirs publics de sortir notre agriculture de sa dépendance aux pesticides. Il faut saisir l’opportunité de la renégociation de la Pac pour réorienter notre modèle agricole. »

 

Le glyphosate serait bien un tueur d’abeilles

Il y a quelques jours, un nouvel amendement pour interdire le glyphosate avant 2021 a été rejeté par les députés de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, des chercheurs dévoilent pourtant une étude qui sous-entend que cet herbicide pourrait contribuer au déclin des abeilles dans le monde entier.

Le glyphosate (C3H8NO5P). Un herbicide dit total, car non sélectif et redoutablement efficace contre celles que l’on qualifie de mauvaises herbes. Un herbicide qui a été massivement utilisé depuis sa mise sur le marché par Monsanto, au milieu des années 1970, sous la marque Roundup. D’autant qu’il a longtemps été considéré comme inoffensif pour les animaux.

Pourquoi ? Car son mode d’action est de s’attaquer à EPSPS, une enzyme spécifique aux plantes. Une enzyme qu’elles utilisent pour fabriquer des acides aminés essentiels à la constitution de protéines. Une enzyme que ni les animaux ni les hommes ne produisent. On la retrouve tout de même chez certains micro-organismes, parmi lesquels, de nombreuses bactéries.

Les abeilles exposées plus sensibles aux infections et aux bactéries nocives

Et aujourd’hui, une étude réalisée par des chercheurs de l’université du Texas à Austin (États-Unis) montre que, lorsqu’elles sont exposées au glyphosate, le microbiote intestinal des abeilles – cette communauté microbienne qui vit naturellement dans leur système digestif – s’appauvrit. Les insectes pollinisateurs deviennent alors plus sensibles aux infections et aux bactéries nocives susceptibles de causer leur mort.

Le glyphosate affecte les microbiotes intestinaux

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié des abeillesexposées à des doses connues de glyphosate. Les doses que l’on peut trouver dans des champs cultivés, dans des cours ou sur des bords de routes. En trois jours seulement, l’herbicide – avec des concentrations telles que celles que l’on retrouve dans le nectar des fleurs de 5 à 10 mg par L – semblait avoir considérablement altéré les microbiotes initialement sains. Avec des résultats parfois déroutants tout de même, car les abeilles les plus exposées ne semblent pas être celles qui présentent les microbiotes les plus perturbés. Mais peut-être est-ce dû au fait que ces abeilles-là sont mortes pour la plupart, ne laissant à l’étude que les plus résistantes.

 
 

De manière générale, quatre des huit espèces de bactéries saines dominantes dans les intestins des abeilles se sont révélées moins abondantes. Jusqu’à cinq fois moins ! La plus touchée : Snodgrassella alvi. Normalement concentrée sur la paroi intestinale, elle sécrète un produit chimique capable d’attaquer les bactéries envahissantes et pourrait constituer une barrière protectrice naturelle. Et notamment contre Serratia marcenscens, un agent pathogène opportuniste qui infecte les abeilles du monde entier. Un microbiote sain et la moitié des abeilles survivent, même après huit jours d’exposition à ce pathogène. En revanche, seule une abeille au microbiote altéré sur dix s’est montrée capable de survivre au même traitement.

Les bourdons présentant des microbiotes semblables à ceux des abeilles mellifères, les chercheurs craignent qu’ils puissent également souffrir d’un empoisonnement au glyphosate. Et les scientifiques soulèvent aussi naturellement la question de savoir si l’herbicide affecte le microbiote humain. Même si celui-ci est différent et bien plus varié que celui des abeilles et que l’exposition humaine reste généralement bien plus indirecte.

  • Le glyphosate est un herbicide largement employé dans le monde.
  • Il s’attaque aux plantes par le biais d’une enzyme spécifique.
  • Réputé inoffensif pour les animaux, il pourrait toutefois être à l’origine d’un appauvrissement du microbiote intestinal des abeilles, les rendant plus vulnérables aux infections et aux attaques bactériennes.
  • La question de la transposabilité de ce résultat aux hommes se pose légitimement.

Partout dans le monde depuis 30 ans, les abeilles subissent des pertes inédites et alarmantes.

 

Le déclin des abeilles expliqué en 3 min

Mobilisation nationale des apiculteurs face à l’hécatombe des abeilles

Les apiculteurs ont manifesté dans plusieurs villes pour demander au gouvernement un plan de soutien exceptionnel aux sinistrés.

 

 

C’était à la sortie de l’hiver. Loïc Leray, apiculteur professionnel à Puceul (Loire-Atlantique), était impatient de découvrir le fruit de son labeur conjoint avec les abeilles, qu’il choie depuis quatre décennies. Il se souvient de ses genoux, tremblants, et de ses poils hérissés lorsqu’il ouvrit ses premières ruches : un silence assourdissant, des colonies entières d’abeilles mortes. Il a compté, au total, 180 ruchers sans vie, contre 300 vivants à l’automne dernier.

« Je me suis senti comme un paysan éleveur qui, un matin, pousse la porte de son étable et retrouve toutes ses vaches mortes, glisse le vice-président de l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF). Face aux pressions imposées par l’agrochimie sur notre territoire, la vie des abeilles ne tient qu’à un fil. Notre cheptel est sous perfusion, et chaque ruche morte est un nouveau coup de poignard qui nous laisse désemparés et en colère. »

Cette année n’aura donc pas goût de miel pour cet apiculteur, comme pour beaucoup en France, qui n’ont récolté qu’amertume et désarroi. Dans l’attente d’une statistique nationale, les professionnels évoquent des taux de perte dépassant les 80 % dans certains territoires.

Face à l’ampleur du désastre, les apiculteurs se sont retrouvés, jeudi 7 juin, pour une grande journée de mobilisation nationale. A Paris, place des Invalides, mais aussi à Lyon, Rennes, Quimper, Tours, Périgueux, La Rochelle, Strasbourg ou encore Laon. Ils en appellent à l’Etat et au président Emmanuel Macron, pour allouer « un plan de soutien exceptionnel aux apiculteurs sinistrés » et instaurer les conditions d’un « environnement viable pour les colonies d’abeilles et les pollinisateurs ». « Ce rassemblement, assure Loïc Leray, ce n’est pas l’enterrement de l’apiculture. Nous sommes déterminés et nous encourageons nos gouvernants à un certain courage politique. »

« Derrière les chiffres, des vies ruinées »

S’il doute de l’engagement du ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, « en décalage, accuse-t-il, avec la réalité du terrain, rangé à la botte de la FNSEA [Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles] et sous la coupe de l’agrochimie », l’apiculteur promet « des actions plus musclées si le président ne nous apporte pas de réponse ».

Loïc Leray cite l’exemple de Cuba. Une île sous embargo, où les agriculteurs n’ont pas eu accès aux produits phytosanitaires. « Un mal pour un bien, souffle-t-il. Les apiculteurs et les abeilles s’y épanouissent. »

Dans le viseur des apiculteurs français, les néonicotinoïdes, à l’origine de l’effondrement des abeilles et des pollinisateurs. Ces molécules très persistantes s’attaquent au système nerveux des insectes. « Avant la mise sur le marché des néonicotinoïdes, dans les années 1990, le taux de mortalité des colonies tournait aux alentours de 5 % », se rappelle José Nadan, apiculteur au Faouët (Morbihan). En Bretagne, plus de 20 000 colonies d’abeilles sont mortes cet hiver, soit un tiers de leur nombre total.

 Lire aussi :   « En hiver, les taux de pertes des abeilles ne devraient pas excéder 5 % »

« Derrière les chiffres, soutient José Nadan, il faut voir les vies ruinées, les personnes contraintes d’arrêter leur activité, les jeunes qui tentent tant bien que mal de s’installer. C’est bien simple : quelqu’un qui a perdu toutes ses colonies ne peut pas sortir la tête de l’eau. Il se retrouve sans miel, sans revenus. Les charges, elles, continuent de tomber, suivies des mises en demeure. Ces apiculteurs en détresse ont besoin d’aide. » La région Bretagne a annoncé le déblocage d’une enveloppe pour aider les éleveurs à renouveler leurs cheptels.

Début mai, avec des collègues bretons, José Nadan s’était élancé du Faouët, à vélo, traînant un convoi de ruches mortes vers la chambre d’agriculture de Rennes.

« D’une année à l’autre, nous pouvons tout perdre »

Une avancée, tout de même : la validation, par le tribunal de l’Union européenne, des restrictions imposées à trois néonicotinoïdes sur le territoire européen et l’interdiction, prévue en septembre, de toutes les molécules de cette famille en France – avec dérogations possibles jusqu’en 2020. Insuffisant pour Michel Kerneis, président de la Confédération régionale des apiculteurs d’Alsace, qui s’interroge :

Lire aussi :   La justice européenne confirme les restrictions d’utilisation de trois néonicotinoïdes

Au printemps, il confie avoir éprouvé un soulagement : l’hiver a été relativement clément pour les apiculteurs alsaciens, dont les taux de perte moyens avoisinaient, ces dernières années, les 30 %. « D’une année à l’autre, nous pouvons tout perdre, s’inquiète-t-il. Le modèle agricole intensif en vigueur génère des conditions qui ne sont plus propices à l’apiculture. Ce n’est pas supportable. On arrache les haies, on retourne les prairies, on supprime les arbres champêtres, on pollue l’eau, l’air, la terre… »

Résultat : « Le bol alimentaire fond comme neige au soleil, et les abeilles sont affaiblies. » Ses reines n’y échappent pas. Dans une colonie, elles sont pourtant capitales. Les reines sont les seules femelles pleinement reproductrices et vivent plus longtemps que les autres abeilles : jusqu’à 5 ans. « Désormais, à 3 ans, ce sont des vieilles biques, plus capables de produire assez de couvain pour que la ruche produise du miel et pour assurer des réserves à la colonie, déplore Michel Kerneis. Nous, on trinque. »

La France n’assure déjà plus les besoins de ses consommateurs. Entre 1995 et 2017, la production de miel s’est effondrée, passant, selon l’UNAF, d’environ 32 000 tonnes à 10 000 tonnes. Ouvrant les vannes à des miels importés, parfois frelatés ou coupés au sirop de sucre.

75 % du miel contient des néonicotinoïdes !!!

Publié le 27/12/2017 / L'actu des apiculteurs


Depuis des années, associations et ONG œuvrant pour la protection de l'environnement n'ont cessé de pointer du doigt les menaces pesant sur les abeilles. Ces derniers, acteurs majeurs dans la pollinisation des plantes, doivent faire face au changement climatique, aux parasites, mais également à l'utilisation de pesticides toxiques. Pour ce dernier point, c'est une étude menée à l'échelle planétaire qui le confirme. 75 % du miel produit contiendrait effectivement des néonicotinoïdes, une situation plus que critique qui risque d'empirer si des mesures concrètes ne sont pas prises rapidement.

 

Des traces de pesticides toxiques dans le miel


Si certains agriculteurs ont toujours défendu l'idée que les néonicotinoïdes ne représentaient aucun danger pour les abeilles, les résultats d'une étude franco-suisse, publiée dans la revue « Science » au début du mois d'octobre, confirment le contraire. 75 % des échantillons analysés contenaient des traces de pesticides.

Selon cette étude, les chercheurs ont collecté du miel aux quatre coins du globe (Asie, Europe, Madagascar, Australie, Alaska...) pour atteindre un total de plus de 300 pots. Pour que l'échantillonnage représente fidèlement et de manière équitable les différentes régions, 198 miels ont été retenus pour analyse. Pour les experts, la présence de pesticides dans ces proportions est tout simplement alarmante.

Si les niveaux relevés ne représentent aucun risque pour l'homme, ils peuvent affecter les fonctions cérébrales des butineuses. Désorientées, ces dernières auront du mal à retrouver leurs ruches. Et comme elles jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des plus importantes cultures sur Terre, on peut tout simplement craindre le pire. Il est à préciser que pour l'Europe, les échantillons utilisés ont été prélevés avant l'entrée en vigueur de l'interdiction de l'utilisation des néonicotinoïdes par l'Union européenne en 2013. Il faudra donc une étude supplémentaire pour mesurer l'efficacité de cette mesure.

Plus de détails sur les résultats de l'étude

Si ce constat général sur la présence de néonicotinoïdes dans le miel fait déjà craindre le pire, les détails sont plus inquiétants. Pour cette étude, les chercheurs ont recherché cinq molécules particulières : thiaclopride, thiaméthoxame, imidaclopride, clothiadine et acétamipride.

On en a donc retrouvé au moins l'une d'entre elles dans 75 % des échantillons. Ce taux de contamination varie d'une région à l'autre. Il monte à 86 % pour les produits venant d'Amérique du Nord, 80 % pour l'Asie et 79 % pour l'Europe. Le taux le plus faible revient à l'Amérique du Sud avec seulement 57 %. 30 % des échantillons contaminés contenaient une seule molécule toxique. On a retrouvé deux néonicotinoïdes dans 45 % et les 10 % restants en avaient quatre ou cinq.

À noter que les miels contaminés ne représentaient aucun risque à la consommation. En moyenne, le niveau de contamination tournait autour des 1,8 microgramme par kilo. Toutefois, un miel allemand affichait près de 50 microgrammes par kilo, qui est assez proche des limites de résidus autorisées.

Les néonicotinoïdes, c'est quoi exactement ?


Mis au point dans les années 90, les néonicotinoïdes constituent une famille à part entière d'insecticides neurotoxiques.En tant que dérivés de la nicotine, ils ont pour objectif d'affecter le système nerveux des insectes pour provoquer une paralysie mortelle.

Particulièrement efficaces, ils ont vite conquis plus de 120 pays. À eux seuls, les néonicotinoïdes représentent environ pas moins de 40 % des ventes d'insecticides dans le monde. S'ils font en quelque sorte le « bonheur » des agriculteurs, ils représentent un danger qu'on ne peut ignorer pour l'environnement. Déjà, parce qu'ils ne font aucune différence entre insectes parasites et pollinisateurs.

L'introduction des néonicotinoïdes a considérablement favorisé la disparition des abeilles, dont le taux de mortalité a atteint les 80 % dans certaines régions. Le pire c'est que ces pesticides contaminent également les végétaux. On en retrouve effectivement dans le pollen et le nectar. Ils mettent donc également en danger les butineuses, mais également les invertébrés rampant sous le sol. Vu l'utilisation massive des néonicotinoïdes pour protéger les cultures, c'est donc sans surprise si l'on en retrouve autant dans le miel.

En 2016, les Nations Unies avaient tiré la sonnette d'alarme en déclarant que 40 % des invertébrés pollinisateurs seraient amenés à disparaître. Les résultats de cette étude franco-suisse semblent confirmer cette prévision.

Pourquoi nous n'interdisons pas purement et simplement les néonicotinoïdes ?

Si les néonicotinoïdes représentent un tel danger pour l'environnement, qu'attendent donc les autorités pour les interdire purement et simplement.

Déjà, parce que les « néonics » (pour les intimes) servent à protéger les cultures. Donc, les lobbies agroalimentaires mettent tout leur poids pour ne pas les interdire. Difficile pour un gouvernement de prendre une telle initiative sans faire face à la foudre des agriculteurs.

La concurrence entre les pays complique également les choses. Si le produit été interdit uniquement en France, notre agriculture sera moins performante par rapport à celles de nos voisins européens.

En 2013, l'Union européenne a limité l'utilisation de trois substances : imidaclopride, clothianidine et thiaméthoxame. Mais cela semble ne pas suffire, heureusement d'autres interdictions devraient être mises en vigueur.

La loi sur la biodiversité devrait interdire l'utilisation des néonicotinoïdes en France à partir du 1er septembre 2018,même si des dérogations seraient encore envisageables jusqu'en 2020. Espérons donc que les autorités actuelles réussiront à maintenir cette échéance, mais ne cèderont pas sous la pression constante des lobbies agroalimentaires.

Pourquoi doit-on réellement s'alarmer ?

Les résultats de cette étude franco-suisse ne sont pas à négliger. Si 75 % des miels contiennent donc des néonicotinoïdes, c'est donc des milliers d'abeilles à travers le monde qui ont été exposés à ce type d'insecticides.

Donc, le risque de voir le taux de mortalité des abeilles augmenter est à craindre. Même si le niveau de contamination du miel ne dépassait pas les limites autorisées, certaines molécules se sont avérées dangereuses pour l'homme. En exemple, le thiaclopride est suspecté comme étant cancérigène par l'Agence de protection de l'environnement américaine depuis 2002.

Une étude japonaise a également démontré que l'imidaclopride et l'acétamipride pourraient avoir un impact sur le développement du système nerveux humain. D'autres études, comme celle publiée en février dans la revue Environmental Health, ont démontré que les néonicotinoïdes peuvent avoir des conséquences néfastes sur l'être humain.

 

Insecticide. Qu'est-ce qu'un néonicotinoïde ?

 

 

Les pesticides néonicotinoïdes sont des substances neurotoxiques qui, en s'attaquant au système nerveux des insectes, ont contribué au déclin des abeilles constaté notamment en Europe et en Amérique du Nord.

 

Le mot est sur toutes les lèvres, ce lundi, suite au cafouillage qui a eu lieu après une prise de parole du ministre de l'Agriculture Stéphane Travert qui a annoncé vouloir revenir sur l'interdiction des "néonicotinoïdes". Une position immédiatement contestée par le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, qui a été soutenu par Matignon. Mais au fait, c'est quoi un néonicotinoïde ?

Un insecticide utilisé depuis les années 1990

Ces produits sont disponibles depuis 1994 en France où leur usage s'est répandu notamment dans les cultures céréalières (maïs, blé, colza...) et arboricoles. Pour les céréales, ils sont souvent inclus dans l'enrobage des semences - les critiques dénonçant ainsi des recours "préventifs", qu'il y ait présence ou non de ravageurs. Dans les vergers, les cultivateurs procèdent plutôt par aspersion des feuilles. Selon la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, un tiers des insecticides vendus dans le monde sont des néonicotinoïdes. Les agriculteurs évoquent de meilleurs rendements et arguent du manque d'alternatives chimiques, quand les antis mettent en avant des alternatives "techniques". 

Pas que les abeilles

Ces pesticides s'attaquent au système nerveux des insectes. Par la même occasion, ils affectent les pollinisateurs, qui conditionnent en bonne partie la sécurité alimentaire mondiale. Désorientées, les abeilles ont du mal à reconnaître les fleurs, à butiner. Ces produits sont en outre accusés d'altérer le sperme des mâles. 

 

Selon une étude de 2015, non seulement les abeilles ne peuvent éviter les fleurs traitées, mais elles semblent même les préférer. Le déclin des colonies de pollinisateurs sauvages est en moyenne trois fois plus marqué lorsqu'ils se nourrissent de plantes traitées aux néonicotinoïdes, indique une autre étude, basée sur les cultures de colza en Angleterre entre 2004 à 2011. 

Les recherches confirment le risque représenté par les cultures à fleurs mais aussi par d'autres plantes non ciblées, qui absorbent ces pesticides. Difficilement biodégradables, les "néonics" se retrouvent dans le pollen, le nectar, le feuillage, et partent aussi dans l'eau et le sol. 

En France, l'Unaf (syndicat des apiculteurs) observe un taux de mortalité de 30 % dans les ruchers (contre 5 % il y a 20 ans), même si d'autres facteurs y contribuent (frelon asiatique, virus, champignons). 

Les invertébrés aquatiques, les rongeurs ou les oiseaux insectivores sont aussi affectés. Enfin, ces substances sont "suspectées d'avoir des effets sur l'homme", relevait en mars le ministère de l'Environnement. Une expertise a été demandée à l'Agence de sécurité sanitaire (Anses). Ses conclusions sont attendues en fin d'année. 

Lois

Votée en 2016, sur fond de protestations du monde agricole, l'interdiction de ces pesticides court en France à partir du 1er septembre 2018. Mais des dérogations seront possibles jusqu'au 1er juillet 2020, au cas par cas, lorsqu'il n'y aura aucune solution à court terme. Après plusieurs avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa), constatant le risque pour les abeilles, l'Europe a dès 2013 restreint l'usage des trois principales substances (clothianidine, imidaclopride, thiaméthoxame). Et ce pour les cultures à fleurs, mais pas sur les céréales d'hiver. 

Les Etats européens devaient réétudier ce moratoire partiel, a priori avant l'été. Selon la Fondation pour la nature et l'homme (ex-Fondation Hulot), le projet de la Commission prévoit une interdiction élargie (hors usage sous serres).


© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/france/insecticide-qu-est-ce-qu-un-neonicotinoide-26-06-2017-11572816.php#smtljiU04Q6c3fvk.99

 

« L’avenir de l’apiculture n’est pas en ville »

Plus de 2 000 personnes ont profité, samedi et hier, du Festival des abeilles et de la biodiversité, à la ferme Bussierre à Strasbourg, pour partager la passion des apiculteurs. Car les abeilles sont en danger.

Aujourd'hui 05:00 par Yolande Baldeweck , actualisé Hier à 22:18 Vu 513 fois
Visite du rucher-école à la ferme Bussierre, hier à Strasbourg.Photo  L’Alsace/ Jean-Marc Loos
 

À Strasbourg, les ruchers ont le vent en poupe. « L’avenir de l’apiculture n’est pas en ville. La zone de butinage d’une abeille n’est que de 3 km » , ose mettre en garde Michel Kerméis, président de la fédération des syndicats apicoles du Bas-Rhin et vice-président de la confédération des syndicats d’Alsace, qui regroupe 3 300 apiculteurs. Moniteur fédéral, lui-même forme chaque année une vingtaine d’apiculteurs. « Mais il faut cinq ans pour faire un apiculteur » , prévient-il, alerté devant le nombre de ruches qui s’installent en ville. Celles-ci doivent être déclarées à la Chambre d’agriculture. Mais toutes ne le sont pas…

Semez des fleurs !

Les responsables de la Société d’apiculture de Strasbourg - qui fêtera ses 150 ans en 2019, ce qui en fait une des plus anciennes de France - n’en organisent pas moins des opérations de sensibilisation aux abeilles, destinées au grand public. Comme ce Festival de l’abeille et de la biodiversité - et ce mot est important - qui s’est déroulé durant deux jours au Centre d’initiation à la nature et l’environnement, installée à la ferme Bussierre. Il a drainé un public très familial.

Car il s’agit « de sensibiliser aux difficultés à maintenir les abeilles ». « Il n’y a plus de haies, plus d’arbres » , s’indigne Michel Kerméis, en dénonçant aussi « le trop grand recours aux pesticides ». Il a taclé également « les promoteurs qui construisent dans les moindres espaces en ville, coupent les cerisiers et rasent les massifs de ronces, puis souhaitent installer une ruche… »

« Il faut renaturer les espaces, changer les pratiques agricoles et avoir un peu de bon sens » , a plaidé le président de la fédération, en appelant chacun à avoir « un comportement plus citoyen ». Car déjà on ne produit plus que 9 500 tonnes de miel en France, alors qu’on en consomme 40 000 tonnes par an. C’est dire qu’il est important d’en vérifier la provenance…

Pour la première fois, les apiculteurs - en plus du rucher-école, ont montré un site de nidification naturel dans un arbre creux, avec un peuple sauvage d’abeilles, installé à la lisière du parc de Pourtalès.

Il existe des milliers d’arbres creux, en Russie et en Pologne, avec des ruches installées à six mètres de hauteur pour les tenir éloignées des ours. Des « chasseurs de miel » ramassent, une fois par an, le miel d’été, mais laissent aux ruches le miel de printemps, plus riche en énergie, pour permettre aux abeilles de survivre durant l’hiver.

Michel Kerméis a mis en garde le public contre le frelon asiatique qui attaque les abeilles. Il a conseillé de bricoler des pièges sélectifs avec deux bouteilles de plastique (www.rucherecole.fr). Les apiculteurs vont tenter de sensibiliser les associations de maires pour mettre en place, dans chaque commune, de tels pièges, ce qui permettra de compter les frelons. Avant de donner ce dernier conseil : « Semez des fleurs ! Un rucher visite 15 millions de fleurs… »

 

Le géant suisse de l’agrochimie est au cœur d’une affaire d’épandage de semences enrobées d’insecticides neurotoxiques. En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/19/les-man-uvres-de-syngenta-pour-echapper-a-la-justice_5016425_3244.html#6FiljSKJOQabJAhO.99

Etats-Unis : les abeilles victimes de la lutte contre Zika

Les regrets suffiront-ils à refermer la polémique après l'énorme boulette environnementale commise cette semaine, en Caroline du Sud, aux Etats-Unis ? Des millions d'abeilles ont péri à la suite de la pulvérisation aérienne d'un insecticide réalisée par le comté de Dorchester, pour lutter contre les moustiques et le virus Zika.

Comme le rapporte le journal local, The Post and The Courier, les autorités se sont excusées pour le dysfonctionnement dans la communication autour de sa campagne de prévention : « Je ne suis pas heureux de savoir que tant d'abeilles ont été tuées », a précisé Jason Ward, l'administrateur du comté qui a mis en ligne sur son site une réaction détaillée. Un apiculteur a relaté notamment la disparition des colonies de 46 ruches, ce qui représente selon son estimation, la mort d'environ 2,5 millions de ces petits insectes pollinisateurs. « Mon rucher a été atomisé », résume-t-il d'une expression, dans les colonnes du journal.

 

PÉTITION : M LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE INTERDISEZ LES PULVÉRISATIONS DE PESTICIDES PAR VENT FORT !

La santé de millions de français est menacée par les pulvérisations de Pesticides par grand vent suite à l'abrogation d'un arrêté !

Exigeons du Ministre de l’agriculture qu’il prenne un nouvel  arrêté protégeant réellement les voisins des zones cultivées avec des pesticides en interdisant les pulvérisations par grand vent !

Signez la pétition de Générations Futures ( lien ci dessous) et diffusez là dans vos réseaux, facebook, Teweeter.... :

https://www.change.org/p/st%C3%A9phane-le-foll-mr-le-ministre-de-l-agriculture-prot%C3%A9gez-les-voisins-des-zones-cultiv%C3%A9es-des-pesticides

Les faits : L’arrêté du 12 septembre 2006 interdisant les pulvérisations de pesticides par grand vent a été attaqué au Conseil d’Etat par le lobby des producteurs de pommes et de poires cultivées de manière intensive qui en a obtenu l’abrogation.

Le risque ? En l’absence de cet arrêté des millions de personnes vivant à proximité des zones cultivées (champs, vergers, vignes…) vont être demain encore plus exposées aux pesticides venant de ces cultures voisines car les agriculteurs pourront de nouveau pulvériser des pesticides par grand vent ! Il s'agit d'un véritable permis à polluer qui leur est ainsi accordé !

Agissez avec nous pour éviter cette catastrophe !

Exigeons du Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll qu’il prenne immédiatement un autre arrêté réintroduisant une vitesse du vent maximum pour les pulvérisations et à terme une zone sans pulvérisations de pesticides de synthèse près des zones habitées ! Signez cette lettre pétition envoyée à Stéphane Le Foll depuis le lien ci dessous, et duffisez là largement dans vos réseaux, sur Facebook et Twitter.. il en va de la santé de millions de personnes habitant en milieu rural en France ! 

En réaction à des cas de Zika 

Tout débute le 26 août, lorsque quatre cas porteurs du virus Zika, liés aux voyages ont été confirmés dans la région de Summerville, selon le Département d'Etat à la Santé et l'Environnement. Le comté de Dorchester annonce un plan de pulvérisation d'insecticide diffusé par un petit avion, contre les moustiques pour le dimanche suivant, le 28 août. Les autorités veulent réduire la population de moustiques, qui a augmenté en un an, à la suite des pluies historiques et d'inondations pendant l'hiver puis de la vague de chaleur humide pendant l'été. 

Après les premiers passages aériens, des milliers d'abeilles tombent comme des mouches et sont retrouvées agonisantes sur le sol, selon les premiers témoignages d'exploitants agricoles. Le comté de Dorchester a eu recours à un insecticide appelé Naled, qui est déclaré et autorisé aux Etats-Unis depuis 1959, principalement pour contrôler les moustiques adultes, selon l'Agence américaine de protection de l'environnement.

A utiliser la nuit pour protéger les abeilles 

Il serait efficace pour lutter contre les moustiques porteurs de Zika et d'autres maladies, selon l'EPA. Si, toujours d'après l'agence, l'insecticide ne présente pas de risque pour les humains, il doit plutôt être diffusé en pulvérisation entre le crépuscule et l'aube, quand les abeilles ne butinent pas

L'Assemblée nationale a voté, jeudi 19 mars 2015, l'interdiction des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes en adoptant un amendement des socialistes Gérard Bapt et Delphine Batho. Il prendre efffet en janvier 2016.

 

Faut-il le rappeler : les abeilles contribuent à la pollinisation de 80% des plantes à fleurs et à fruits de notre planète, soit plus de 200 000 espèces ; les 20 % restant étant assuré par le vent et les autres insectes pollinisateurs. En 2014, la production de miel en France est tombée à 10 000 tonnes, contre 32 000 tonnes en 1995, pour un nombre de ruches quasi équivalent. De toutes part, les "néocotinoïdes" étaient montré du doigt comme participant activement à ce réel massacre des abeilles dans le monde. 

WIKI : "On compte parmi les néonicotinoïdes actuels : l'acétamipride commercialisé par Bayer CropSciences pour les formulations commerciales Suprême, Polysect, Bambi, Equinoxe etc et principalement pour le traitement des arbres (fruitiers ou non), légumes, pomme de terre, tabac, rosiers etc. la clothianidine Comercialisée par Bayer Cropsciences, par exemple pour la formulation commerciale Poncho, elle n'est pas autorisée en France8 le dinotéfurane utilisé par Mitsui Chemicals dans le Dinotefuran l'imidaclopride utilisé par Bayer dans le Gaucho utilisé par Bayer dans le Confidor (beaucoup d'usages refusés/retirés en France) le nitenpyrame utilisé par Jiangsu Sword Agrochemicals dans le Nitenpyram le thiaclopride utilisé par Bayer dans le Proteus (ou PROTEUS (mention abeille, c'est à dire Emploi autorisé durant la floraison) le thiaméthoxame utilisé par Syngenta dans le Cruiser9 utilisé par Syngenta dans l'Actara10 utilisé par Syngenta dans le Luzindo11

Néonicotinoïdes/Abeilles

 

La France veut une « extension » du moratoire européen

 

En présentant le 20 mai 2015 les mesures d'accompagnement du projet de loi sur la biodiversité, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a précisé que la France engageait « une démarche d'extension » du moratoire européen sur l'ensemble des insecticides de la famille des néonicotinoïdes. L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) va ainsi être saisie « pour définir les nouvelles interdictions d'usages dans le cadre des réévaluations européennes ».

La demande d'accélération de la réévaluation scientifique auprès de la Commission européenne par l'Agence européenne de sécurité sanitaire des aliments (AESA) est confirmée. Une demande déjà formulée le 7 mai dernier par Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture. Elle concerne deux néonicotinoïdes, l'acétamipride et le thiaclopride. 

Stéphane Le Foll avait également annoncé le 7 mai la volonté de la France de maintenir les restrictions, voire de les renforcer si c'est nécessaire, sur les trois insecticides (clothianidine, imidaclopride et thiamétoxam) déjà concernés par le moratoire européen mis en œuvre en 2013 et qui arrive à son terme en 2015. Les pulvérisations de ces produits sont ainsi interdites en période de floraison sur toutes les cultures. Ne sont autorisées que les pulvérisations hors période de floraison, sur les cultures non-attractives pour les abeilles. Concernant les traitements de semences par enrobage, ne sont plus autorisés que les traitements sur céréales à paille semées en hiver (blé, seigle, avoine) et les betteraves, cultures non-attractives pour les abeilles.

 

Le gouvernement propose par ailleurs la « valorisation des projets territoriaux visant la suppression des néonicotinoïdes et le développement des alternatives au travers du plan Ecophyto 2 ».

« Apartheid écologique »

Ces annonces gouvernementales suscitent déjà quelques suspicions. La députée socialiste Delphine Batho regrette ainsi que le gouvernement n'ait pas décidé d'un moratoire sur les néonicotinoïdes. « La communication présentée ce matin en conseil des ministres est en recul par rapport au vote, le 19 mars, par l'Assemblée nationale, de l'interdiction de tous les néonicotinoïdes », a regretté l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho. 

Les députés avaient voté le 19 mars, contre l'avis du gouvernement, l'interdiction à compter de janvier 2016 des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, via un amendement des socialistes Gérard Bapt et Delphine Batho.

Observant qu'« au lieu de décréter un moratoire, le gouvernement propose par exemple la valorisation des projets territoriaux visant la suppression des néonicotinoïdes », l'élue des Deux-Sèvres a pointé qu'« il y aura deux catégories de territoires : l'immense majorité de ceux où ces substances dangereuses pour les abeilles et la biodiversité continueront d'être utilisées, et quelques expériences locales où il en sera différemment ». « L'Etat n'inventerait-il pas ainsi une forme d'apartheid écologique ? », se demande-t-elle.

Read more at http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/neonicotinoides-abeilles-la-france-veut-une-extension-du-moratoire-europeen-104424.html#eggdHFWfQYfKhOVL.99

http://www.pollinis.org/petitions/video_pesticides.html

 

MIEL INDUSTRIEL : LE GROS ENFUMAGE

Ce n’est pas notre genre de casser du sucre sur le dos du miel. Sauf que parfois, il en contient trop. Faire son miel sur le dos des consommateurs en leur servant du mauvais sirop, voilà la grande tendance des industriels. Le labo duCetam Lorraine, spécialiste indépendant de l’analyse et d’écologie apicole nous ouvre ses pots et ses travaux. Révélations.

Ils sont beaux ces nouveaux pots de miel aux étiquettes acidulées. Malins, ces flacons verseurs qui évitent de pourrir la table du petit déjeuner. Et ce couvercle alvéolé, quelle bonne idée ! Perdu devant le rayon miel du supermarché, on ne sait généralement vers quelle marque se tourner.

Plus de la moitié des miels vendus en France sont importés.

Alors on commence par saisir le flacon le plus canari parce que bon, le miel c’est jaune alors ça fait vrai. Que nous dit l’étiquette ?« Mélange de miels originaires et non originaires de la CE. » Bravo on vient d’apprendre que le miel vient de la planète Terre. Merci les gars. « Les industriels ont obtenu que les mélanges de miels soient exemptés de localisation géographique, explique Paul Schweitzer directeur du labo CETAMIls doivent seulement indiquer si leur mélange vient de l’Union européenne ou non. En revanche, quand un miel vient d’un pays et d’un seul, celui-ci est précisé. »

Nems au miel

Les miels hexagonaux portent donc la mention France ou mieux le nom de leur région. Sauf que globalement le made in France est difficile à trouver en grande surface où les miels étrangers prennent toute la place. Logique, car si les 70 000 apiculteurs français et leurs 1 300 000 ruches produisent  18 500 tonnes de miel par an, il faut en importer encore un paquet pour satisfaire notre demande sucrée (l’Hexagone s’avale environ 40 000 tonnes de miel par an).

Et il vient d’où ce miel importé ? Devine. Comme les jouets en plastique plein de phtalates ou les gadgets électroniques : de Chineproducteur mondial numéro 1 avec 446 000 tonnes. « La plupart des miels premier prix viennent d’Espagne et d’Europe de l’Est pour ce qui concerne l’Union Européenne et d’Amérique Latine et la Chine pour le reste du Monde », précise Paul Schweitzer.

Il vient d’où ce miel ? De la planète Terre.

On progresse, on sait que le miel n’est pas produit sur la lune et qu’il vient souvent de Chine, mais il contient quoi ? Ne cherchez aucune indication sur l’étiquette. Le miel c’est du miel, point barre. Selon laDirection Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes : « Le miel est la substance sucrée naturelle produite par les abeilles de l’espèce Apis mellifera à partir du nectar de plantes ou des sécrétions provenant de parties vivantes des plantes ou des excrétions laissées sur celles-ci par des insectes suceurs, qu’elles butinent, transforment, en les combinant avec des matières spécifiques propres, déposent, déshydratent, entreposent et laissent mûrir dans les rayons de la ruche… ».  En théorie donc, le miel ne contient qu’un seul ingrédient : du miel. C’est-à-dire ?

Miel coupé

Si l’on décompose le miel, on trouve 80% de sucres (glucose, fructose, saccharose et plein d’autres sucres spécifiques comme leturanose qui n’est pas un dinosaure), 18% d’eau et 2% de produits divers. En théorie. « Chaque année, on étudie plus de 3500 miels différents, explique Paul. Si la plupart ont des compositions conformes aux exigences du décret de 2003, on trouve néanmoins des preuves tangibles de leur falsification. Certains contiennent du sirop sucré industriel. »

Notre miel serait donc coupé au sucre ? Et personne ne nous a rien dit ? « La législation est obsolète. Il y a une trentaine d’années, les sirops étaient issus de la canne à sucre ou de la betterave et contenaient essentiellement de la saccharose. Le décret fixant à 5% maxi le taux de saccharose dans le miel, tout ajout de sirop était inévitablement remarqué. Aujourd’hui, le marché mondial a changé. Les sirops industriels proviennent d’amidon hydrolysé qui ne contient pas une goutte de saccharose. Les industriels peuvent en abuser sans être démasqués. » Ni vu, ni connu, je t’embrouille.

Paul Schweitzer dans son labo à traquer le faux miel.

Heureusement qu’au Cetam, on sait repérer les dopeurs. « On peut trouver des traces d’amidon au microscope, relever des taux anormalement bas de turanose preuve que le produit a été dilué… En revanche, on ne peut pointer aucune marque car comme il s’agit de mélanges, chaque lot est différent. »

Autre arnaque pratiquée relevée par le labo : mélanger deux miels. Par exemple, annoncer un miel d’oranger et le couper avec un miel bas de gamme. « On a pu trouver du pollen chinois dans certains miels soit-disant spécifiques. » Joli ! Le problème c’est que les fraudeurs sont des professionnels et comme les toubibs du Tour de France, ils contournent  constamment les indicateurs des analyses. « Certains miels coupés sont filtrés pour éliminer les pollens chinois. Il nous arrive de repérer des morceaux de diatomées, ces micro-algues qui servent de filtres. » Bref, c’est la jungle. Les miels s’adaptent aux contrôles. Et le labo de trouver de nouvelles techniques pour épingler les escrocs.

Un miel au microscope ou comment déceler les grosses entourloupes.

Quand les conditionneurs jouent aux apiculteurs

Revenons à notre étal : on choisit donc du miel français et on évite le super bas de gamme et les mélanges de fleurs. C’est pratique, il ne reste plus grand chose à piocher. Un pot jaune nous tend les bras : Miel l’apiculteur de France, un beau pot rustique qui fleure bon le terroir. Certain d’avoir trouvé le nectar plus ultra, on cherche le nom de cet Apiculteur écrit en gros. On a beau tourner le pot dans tous les sens, on trouvera pas. « Il ne s’agit pas d’un apiculteur mais d’une multitude d’apiculteurs, explique Guy Busson, apiculteur-récoltant qui a un temps fourni l’empire Michaud. Si le miel est correct, il est beaucoup moins intéressant qu’un miel d’un récoltant. » Pourquoi ?« Parce qu’il faut le faire chauffer pour le conditionner. Les petits apiculteurs ramollissent leur miel à 35°C pour le mettre en pot. Dans une production industrielle, les températures sont souvent plus élevées, ce qui dénature le nectar. »

Les conditionneurs de miel peuvent également mélanger des miels qui ne sont pas de l’année. «Il faut savoir que contrairement au vin, le miel est un produit qui vieillit mal ». Enfin, la nature est ainsi faite que les apiculteurs qui vendent à un groupement se gardent souvent le meilleur pour leur pomme. « Quand tu récoltes pour toi, tu attends que ta récolte soit bien mûre, que ton taux d’humidité soit bas. Quand c’est pour un groupement, tu t’en fiches, tu donnes du miel que tu aurais réservé à ton pain d’épices. »

Attention à ne pas confondre : l’apiculteur et le conditionneur-embrouilleur.

Il nous reste quoi sur notre étal ? Pas grand chose. L’envie de tourner les talons et de trouver dare dare un apiculteur qui vend son miel sans intermédiaire. Ca tombe bien, les apiculteurs sont des adeptes des circuits courts. Un sur deux vend en direct.

Le massacre des abeilles continue !

Nous devons faire pression au quotidien sur nos politiques, qu'ils ne cèdent plus au lobbying des multinationales de l'agrochimie, qu'ils interdisent définitivement ces toxiques plutôt que de les suspendre sans cesse. C'est une question de santé publique. Quand arrêtera t'on de se voiler la face ? Nous faisons appel à " VOUS " à " NOUS " LES CITOYENS, LES CONSOMMATEURS, un monde sans pesticide est possible, il existe des solutions alternatives.

ATTENTION MIEL DE SYNTHESE EN PROVENANCE DE CHINE !!!!

Plus de la moitié des miel vendus en France, ne sont pas des Miels proprement dits. Tout cela nuit aux véritables apiculteurs passionnés, qui produisent du miel de qualité dans nos régions. SOYEZ ATTENTIF A L ORIGINE DU MIEL QU DOIT OBLIGATOIREMENT FIGURER SUR LES POTS. DES NEGOCIANTS PEU SCRUPULEUX METTENT SUR LE MARCHE FRANCAIS DES "MELANGES" DE MIELS PROVENANT DE PLUSIEURS PAYS D EUROPE, D ASIE ET D AMERIQUE DU SUD. NE SOYEZ PAS NAIF UN MIEL PREMIER PRIX EST SOUVENT UN MIEL DE MAUVAISE QUALITE ... VOIR... UN MIEL DE SYNTHESE !!!! ...

La mort des Abeilles 

L'insecticide tueur d'abeilles interdit à partir de 2016

Dans les ruchers, la mortalité des abeilles, à la sortie de l'hiver, varie de 30 à 80 %. - dr

Les députés ont voté hier l’interdiction des “ néonicotinoïdes ”, substance réputée nocive pour les abeilles. Les apiculteurs la réclamaient depuis vingt ans.

Je l'embrasserai… Promesse du papa, apiculteur amateur et retraité à Prahecq.« Il s'agit d'une première victoire, la bataille n'est pas encore gagnée. »Emballement mesuré chez Sébastien Pommier, le fils, apiculteur professionnel à Prahecq, en apprenant la nouvelle ce jeudi en début d'après-midi. L'Assemblée nationale, sur proposition de la députée socialiste deux-sévrienne Delphine Batho et du Haut-Garonnais Gérard Bapt, venait de voter, contre l'avis du gouvernement, un amendement interdisant à partir de janvier 2016 des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes. Ces insecticides, réputés hautement toxiques pour les abeilles, sont mis en cause par tous les apiculteurs pour expliquer l'effondrement des colonies d'abeilles. « Enfin nous sommes entendus par les politiques, se réjouit encore Sébastien Pommier, par ailleurs président de l'Agence de développement apicole du Poitou-Charentes. Nous l'attendions depuis des années, tous gouvernements confondus. »

" C'est l'ennemi numéro 1 des abeilles "

Sébastien Pommier est catégorique : « Les molécules de néonicotinoïdes sont l'ennemi n° 1 des abeilles, des études scientifiques l'ont montré. Les problèmes ont commencé depuis leur apparition en 1993, explique-t-il. On s'est rendu compte que plus leur utilisation augmentait, plus les problèmes apparaissaient. Il y a vingt-cinq ans, on travaillait avec 5 à 10 % de pertes sur les colonies. Aujourd'hui, les pertes sont de l'ordre de 30 à 80 %. » En sortie d'hivernage, les professionnels de la région ont pu mesurer les conséquences dévastatrices, avec une perte globale estimée à 30 % en moyenne : « On travaille toute l'année avec des molécules, poursuit Sébastien Pommier. Les abeilles rentrent avec les pollens plus ou moins toxiques. En février, les vieilles abeilles meurent, les ruches sont vides et ne sont pas repeuplées par de jeunes abeilles. » Sébastien Pommier est formel : « Une mortalité de cet ordre n'est pas imputable à une maladie. Car la maladie, on la retrouverait dans des petits couvins d'abeilles ».Bien qu'interdits depuis trois ans dans les tournesols, les « " néonic " ont une rémanence (persistance des pesticides dans le milieu) de trois ans dans le sol, appuie l'apiculteur. Et leurs molécules sont toujours utilisées sur l'orge et le blé. » 
Corollaire de la disparition des effectifs, de sévères chutes dans les rendements : « Une ruche produisait 60 kg de miel de tournesol dans les années 1980. Aujourd'hui, c'est 15 kg de production ».

 

La Semaine sans Pesticides 2013

La Russie avertit Obama: une guerre globale sur la disparition des abeilles menace

Les minutes alarmantes de la rencontre de la semaine passée entre le président Vladimir Poutine et le secrétaire d’état US John Kerry révèlent "l’extrême outrage" du dirigeant russe concernant la protection, par le régime Obama, des géants de l’agrochimie Syngenta et Monsanto face à une "apocalypse des abeilles" dont le Kremlin avertit qu’elle "mènera très certainement" à une guerre mondiale.

Selon ces minutes, publiées aujourd’hui au Kremlin par le ministère des ressources naturelles et de l’environnement de la fédération de Russie (MRNE), Poutine était si énervé du refus du régime Obama de discuter de ce sujet très grave qu’il déclina pendant trois heures de recevoir Kerry, qui avait voyagé jusqu’à Moscou pour une mission diplomatique programmée d’avance, mais se ravisa pour ne pas créer une scission encore plus grande entre les deux nations.

Au centre de cette dispute entre la Russie et les USA, annonce ce rapport du MRNE, sont les "preuves incontestées" qu’une gamme d’insecticides neuro-actifs liés à la nicotine, connue sous le nom de néo-nicotinoïdes, détruisent la population d’abeilles de notre planète, ce qui, laissé en l’état, pourrait anéantir la capacité de notre monde à faire pousser assez de nourriture pour nourrir ses populations.

 

Cette situation est devenue si sérieuse, rapporte le MRNE, que la Commission Européenne dans son ensemble a institué la semaine dernière une interdiction de précaution de deux ans (devant commencer le 1 décembre 2013) sur l’usage de ces pesticides "tueurs d’abeilles" à la suite de la Suisse, de la France, de l’Italie, de la Russie, de la Slovénie et de l’Ukraine, qui avaient déjà tous interdit l’usage d’organismes génétiquement modifiés des plus dangereux sur le continent.

Deux des néo-nicotinoïdes les plus redoutés sous le coup de cette interdiction sont Actara et Cruiser, fabriqués par la multinationale suisse de biotechnologie Syngenta AG, qui emploie plus de 26000 personnes dans plus de 90 pays, eu troisième rang mondial des ventes sur le marché commercial des semences agricoles.

Il est important de noter, dit ce rapport, que Syngenta, avec les géants de la bio-tech Monsanto, Bayer, Dow et DuPont contrôlent maintenant presque 100% du marché global de pesticides et de semences et plantes génétiquement modifiées.

Relevable également à propos de Syngenta, poursuit le rapport, en 2012 Syngenta fut condamnée en Allemagne pour avoir caché le fait que son maïs génétiquement modifié tue le bétail, et paya comme réparation d’une plainte collective $105 millions aux USA suite à la découverte de la contamination de l’eau potable de quelques 52 millions de citoyens états-uniens, dans plus de 2000 bassins aquifères avec son herbicide "changeur de genre" Atrazine.

L’épouvantable gravité de la situation, dit le MRNE, peut être constatée dans le rapport publié en mars dernier par l’American Bird Conservancy (ABC), où ils avertissent du danger dans lequel se trouve toute la planète, et où nous pouvons lire, notamment:

a dit Cynthia Palmer, co-auteure du rapport et directrice des programmes sur les pesticides pour ABC, l’une des organisations les plus éminentes des USA pour la conservation des oiseaux.

ABC a commandité le toxicologue environnemental de renommée mondiale le Dr. Pierre Mineau pour mener ces recherches. Le rapport de 100 pages, "L’impact des insecticides les plus usités de la nation sur les oiseaux", passe en revue 200 études sur les néo-nicotinoïdes dont des études menées par l’industrie elle-même et obtenues grâce au Freedom of Information Act US (loi sur la liberté de l’information, ndt). Le rapport évalue le risque toxicologique encouru par les oiseaux et les écosystèmes aquatiques, et comprend des comparaisons exhaustives avec les anciens pesticides que les néo-nicotinoïdes ont remplacé. Le document conlut que les néo-nicotinoïdes sont mortels pour les oiseaux et aux systèmes aquatiques dont ils dépendent.

Le nouveau rapport conclut que les taux de contamination par les néo-nicotinoïdes dans les eaux de surface et souterraines aux États-Unis et autour du monde ont déjà dépassé le seuil constaté être mortel pour beaucoup d’invertébrés aquatiques.

Rapidement suite à ce sévère rapport, dit le MRNE, un large groupe d’apiculteurs et d’écologistes états-uniens a porté plainte contre le régime Obama à cause de la poursuite de l’usage de ces néo-nicotinoïdes, affirmant: "Nous amenons l’EPA (Environmental Protection Agency, agence de protection de l’environnement US, ndt) devant les tribunaux à cause de son échec à protéger les abeilles des pesticides. Malgré nos meilleurs efforts pour prévenir l’agence des problèmes posés par les néo-nicotinoïdes, l’EPA a continué d’ignorer les signes d’avertissement clairs d’un système agricole en péril."

La gravité de ce qui est vraiment devenu le système agricole planétaire du fait de ces plantes et semences génétiquement modifiées et ces pesticides, poursuit le rapport, peut être comprise à travers la décision de la Commission Européenne la semaine dernière, qui fait suite à leur interdiction des néo-nicotinoïdes, où ils projettent de rendre illégales presque toutes les plantes et semences non-enregistrées auprès de l’Union Européenne, et nous pouvons lire, entre autres:

Ce rapport du MRNE souligne que bien que cette action de l’UE paraisse draconienne, elle est néanmoins nécessaire pour purger le continent d’une poursuite de la contamination par ces "monstruosités de semences" engendrées par la génétique de laboratoire.

Ce qui rend encore plus perplexe dans tout cela, dit le MRNE, et qui provoqua la colère de Poutine envers les USA, sont les efforts fournis par le régime Obama pour protéger les bénéfices des producteurs de pesticides en face des dommages catastrophiques infligés à l’environnement. Comme le dit, entre autres choses, le Guardian News Service dans leur article du 2 mai intitulé "Les USA rejettent l’affirmation de l’UE que les pesticides sont la principale cause pour la chute de population des abeilles":

Le MRNE ajoute que les "vraies" raisons derrière la protection accordée par le régime Obama à ces géants de la biotechnologie qui détruisent notre monde peuvent être trouvées dans l’article intitulé "Comment Barack Obama est-il devenu l’homme de Monsanto à Washington?" et qui lit, entre autres:

Encore pire, après que la Russie ait suspendu l’importation et l’utilisation du maïs transgénique de Monsanto suite à une étude suggérant un lien avec le cancer du sein et des dommages aux organes en septembre dernier, le Russia Today News Service a rapporté la réaction du régime Obama:

Le 26 mars, Obama signa discrètement ce "Monsanto Protection Act" en loi, assurant ainsi que le peuple états-unien n’ait auucn recours contre ce géant de la biotechnologie alors qu’ils tombent malades par dizaines de millions, et que des millions en mourront certainement dans ce que ce rapport du MRNE appelle la plus grande apocalypse agricole de l’histoire humaine comme plus de 90% de la population des abeilles sauvages aux USA a déjà disparu, et jusqu’à 80% des abeilles domestiques ont également disparu.

 

Le miel et ses vertus

Lors de l'émission "Allo Docteur" sur France5 le Dr Becker Président de l'AFA Association Francophone d'Apithérapie http://apitherapiefrancophone.com et le Pr Olivier LACCOURREYE répondent à toutes les questions concernant les propriétés du miel, comme : - Est-il vrai que le miel adoucit les maux de gorge (angine par exemple) quand on le mélange avec du lait, et qu'il évite la prise d'antibiotiques ? - On dit que le miel contient des antibiotiques naturels, est-ce vrai ? - Les miels industriels ont-ils les mêmes propriétés que les miels bio ? - Le miel est-il interdit pour les diabétiques ? - Le miel aiderait à lutter contre la fatigue, est-ce prouvé ? - Les vertus du miel varient-elles selon les fleurs qui en sont à l'origine ? Quelle sorte privilégier ? Il faut savoir qu'une des grandes vertus du miel est de cicatriser et est donc de plus en plus utilisé pour soigner les plaies et les brulures dans certains hôpitaux. Bref, une tonne de vertus dans ce cadeau que nous offre Mère Nature...

ACTUALITÉS 07.04.2023

Fraude alimentaire : un miel sur deux importé en Europe serait frauduleux et souvent pas détecté. Comment savoir lequel ?

Le vrai miel est 100% pur. Mais avec l’effondrement des essaims d’abeilles dû au changement climatique et aux pesticides, ce précieux nectar se fait de plus en plus rare. On en importe donc beaucoup. Or, 46% du miel importé de pays hors Europe ne serait pas vraiment du miel. C’est totalement interdit mais ces ‘faux miels’ parviennent pourtant jusqu’aux consommateurs et consommatrices. Comment est-ce possible ? Comment savoir si nous consommons du miel frauduleux ?   

Un miel sur deux importé de pays hors Europe contiendrait des sirops de sucre à base de riz, de blé ou de betterave sucrière. Pourtant, adultérer le miel est totalement interdit. Depuis plusieurs années, foodwatch alerte sur l’ampleur de la fraude alimentaire . Cette fois, c’est la Commission européenne qui tire la sonnette d’alarme. Le marché européen est une véritable passoire qui permet aux fraudeurs d’écouler leurs faux produits.

« Faux » miel en Europe : une révélation-choc autant qu’un aveu de faiblesse

 

« Une part importante du miel importé en Europe est soupçonné d’être frauduleux, mais il n'est souvent pas détecté », affirme le nouveau rapport “From the hives” (‘De la ruche’) publié par la Commission européenne . 

Pour parvenir à ce constat, la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne (DG SANTE) a coordonné une grosse opération de contrôle des miels importés au sein de l’Union européenne en collaboration avec 16 pays européens, la Norvège, la Suisse et l’Office européen de lutte antifraude (OLAF).

Parmi les 320 prélèvements effectués aux frontières, 46% des miels testés par le laboratoire officiel du Joint Research Centre (JRC) pour la Commission montrent des résultats suspicieux par rapport à la directive européenne 2001/110/CE sur le miel . Ces faux miels provenaient surtout de Chine et de Turquie. 

  • Sur les 21 échantillons prélevés en France, seuls 4 étaient du vrai miel, 5 lots de miel suspectés d’être frauduleux étaient destinés au marché français tandis qu’une douzaine de lots non conformes étaient destinés à la Belgique, l’Allemagne, la Grèce, l’Espagne et les Pays-Bas. 
  • Sur les 63 échantillons prélevés en Belgique, près de 20 lots de miel suspectés d’être frauduleux étaient destinés au marché belge, d’autres miels non conformes étaient destinés à la France, l’Allemagne et l’Espagne.  
  • Sur les 32 échantillons prélevés en Allemagne, la moitié était suspectée d’être frauduleuse et destinée surtout au marché allemand. L’Allemagne concentre à elle seule un tiers environ des importations européennes de miel en provenance de pays tiers.
  • Sur les 103 échantillons prélevés en Pologne, près de la moitié était suspectée d’être frauduleuse et destinée au marché polonais, avec des lots non-conformes destinés également aux Pays-Bas et à la Belgique. 

Les prélèvements ont été effectués essentiellement dans les grands ports où les produits frauduleux arrivent avant de sillonner les routes européennes : Anvers, Hambourg, Barcelone, Le Havre, etc. et à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine. Sur les 95 importateurs ciblés, deux tiers d'entre eux avaient importé au moins une fois un lot de miel suspecté d'être frelaté avec des sirops de sucre.  Ces produits ne présentent pas de risque pour la santé des consommateurs et consommatrices, mais c’est tout simplement interdit. 

Trois fois plus de miels suspectés : les fraudeurs extrêmement malins

 

Ce taux de suspicion de miel frauduleux de 46% est considérablement plus élevé que lors du précédent plan de contrôle coordonné à l'échelle européenne en 2015-17, où seuls 14 % des échantillons analysés n'étaient pas conformes aux critères de référence établis pour évaluer l'authenticité du miel. 

Que s’est-il passé entretemps ? Autrefois, les fraudeurs diluaient le miel avec des sirops de sucre à base d'amidon de maïs ou de canne à sucre. Se sachant surveillés, ils les ont remplacés par des sirops fabriqués principalement à base de riz, de blé ou de betterave sucrière... que les nouvelles méthodes utilisées par le Joint Research Centre (JRC), – le laboratoire qui travaille pour la Commission européenne, ont cette fois-ci réussi à détecter. D’où ce résultat trois fois plus élevé. 

Cela signifie que jusqu’à présent, les miels frauduleux passaient souvent inaperçus pour les laboratoires officiels au sein des Etats membres ou pour les laboratoires privés qui testent pour l’industrie, tout simplement parce qu’ils n’utilisaient pas cette méthodologie prometteuse. C’est une bonne nouvelle que le JRC puisse détecter autant de fraudes. Le hic, c’est que cette méthodologie n’est pas (encore) utilisée par les autorités de contrôles officielles, ni en test de routine par les marques de miel courantes ou les marques distributeurs.

La fraude au miel rapporte gros : des profits multipliés par cinq

La dilution frauduleuse du miel avec des sirops de sucre rapporte gros et le risque de se faire attraper est faible. En moyenne, un miel importé en Europe coûte 2,17 euros par kilo alors que les sirops de sucre fabriqués à partir de riz coûtent entre 0,40 et 0,60 euros au kilo. Et l’Europe importe 175 000 tonnes de miel par an – c’est le deuxième importateur mondial de miel après les États-Unis –, pour couvrir 40% de sa consommation. L’Union européenne est donc très dépendante de ces importations en provenance de pays tiers.

Si 46% des miels importés sont potentiellement frauduleux, cela fait plus de 80 000 tonnes de faux miels vendus et consommés en Europe chaque année. Sans compter les fraudes intra-européennes bien sûr qui font grimper davantage ce chiffre. Tout cela dans l’opacité la plus totale pour les consommateurs.
 Ingrid Kragl auteur de « Manger du faux pour de vrai. Les scandales de la fraude alimentaire » (éd. Robert Laffont )

Fraudeurs et revendeurs de miel parfois complices

Les apiculteurs qui travaillent dans les règles de l’art et les revendeurs de miel sont victimes de ces trafics de miel frauduleux. Mais il arrive qu’ils soient parfois complices. La participation de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) à cette grande opération européenne a permis de démontrer, par ses enquêtes, une collusion entre certains opérateurs. Exportateurs, importateurs, mélangeurs et clients (fabricants/vendeurs de miel) se mettent parfois d’accord pour : 

‣ recourir à des laboratoires accrédités par l'UE afin d’adapter les mélanges de miel et de sucre et éviter qu'ils ne soient détectés par les clients et les autorités officielles avant le début de l'opération ;
‣ utiliser des additifs et colorants pour imiter d'autres sources botaniques de miel ;
‣ utiliser des sirops de sucre pour frelater le miel et faire baisser son prix ;
‣ masquer délibérément la véritable origine géographique du miel en falsifiant les informations de traçabilité.

Pour Christophe Brusset, ex-négociant pour l‘industrie agroalimentaire et auteur de « Vous êtes fous d’avaler ça ! » (éd. Flammarion), les mauvais dans l’histoire ne sont pas nécessairement les fraudeurs. Christophe Brusset a été amené à négocier l’achat de très grosses quantités de miel pour la grande distribution à des prix planchers. Au tarif fixé par ses patrons, il était impossible de trouver de telles quantités en France. Il s’est donc naturellement rendu en Chine dans ces usines aux technologies dernier cri qui fabriquaient de faux miels de toutes pièces pour le prix ridicule que les chaînes de supermarchés étaient prêtes à payer. 

Bien sûr, la qualité de ces miels artificiels chinois est médiocre voire carrément mauvaise, mais cela ne dérange personne. Moi, j’étais payé pour en acheter. Il était ensuite revendu ni vu ni connu en supermarché. Il y a bel et bien un marché pour le miel frauduleux.
 Christophe Brusset Auteur de « Vous êtes fous d’avaler ça ! » (éd. Flammarion)

L’Europe est une passoire pour la fraude alimentaire

 

En Europe, nous sommes dotés de réglementations fortes dans le domaine alimentaire pour protéger les consommateurs. Pourtant, cette nouvelle enquête de la Commission démontre que des milliers de tonnes de miel frauduleux pénètrent le territoire européen et donc nos supermarchés depuis des années sans que nous n’en soyons jamais informé·es. Et pour cause, les services de contrôles nationaux mais aussi les laboratoires privés passent à côté de la fraude car leurs moyens sont insuffisants et ils n’utilisent pas (encore) la nouvelle méthode développée par le Joint Research Centre, qui permet de repérer les nombreuses adultérations sur les faux miels importés. Nous demandons maintenant un électrochoc politique : la fraude est massive et sous nos yeux. Mais elle reste un tabou. 

foodwatch demande des moyens de contrôles à la hauteur de l’enjeu et une méthodologie harmonisée pour repérer la fraude au miel. En 2020, la France a consommé 45 000 tonnes de miel dont 35 000 tonnes importées d’Europe ou de pays hors Europe. La France importe  son miel principalement d’Espagne (20 %), d’Ukraine (13 %), d’Argentine (10 %), d’Allemagne (10 %), et de Chine (9 %).