Le couvain disséminé :
Si le couvain est nettement clairsemé, et que le fond de la ruche présente beaucoup d'impuretés, il peut s'agir d'une ascophérose, qui est une mycose. Les larves se momifient, et sèchent, on parle alors de couvain plâtré. Remarqué suffisamment tôt, le champignon peut être éradiqué par le remplacement de la reine, car il a été observé que la sensibilité génétique favorisait l’apparition de la mycose. Un refroidissement brutal ou un épisode pluvieux long peut aussi être à l'origine de son développement dans la ruche.
Le varroa encore et toujours :
Un couvain peu abondant et dispersé peut trouver son origine dans une forte pression varroa, mais l'on verra alors naître des abeilles aux ailes abîmées, atrophiées ou même inexistantes.
La loque européenne :
Les larves d'abeilles sont plutôt fermes et brillantes, et recouvertes de métamères, des "anneaux". La présence de larves mortes et "crémeuses" au fond des alvéoles doit attirer votre attention. Les larves en décomposition ne présentent pas d'odeur particulière : il s'agit probablement de loque européenne. La colonie manque peut-être de pollen, et les premières rentrées du printemps pourront faire disparaître la pathologie. N'hésitez pas dès les premiers signes, à donner un nourrissement fortement enrichi en pollen, comme une pâte hyperprotéinée.
La loque américaine :
Beaucoup plus préoccupant, si le couvain est disséminé, et qu'une odeur de pourriture se dégage de larves mortes, il peut s'agir de loque américaine. Pour vous en assurer, utilisez un test de détection de la loque. Vous pouvez aussi introduire un petit bâton de bois type allumette dans une cellule suspecte. Mélangez doucement et retirez-le. Si un filament s'étire de la cellule sur plus d'1cm c'est bien le signe de la loque américaine.
Extrêmement contagieuse, cette pathologie se disperse sous formes de spores très volatiles, il est donc primordial de ne pas déplacer des ruches, des cadres, des colonies ni même du matériel infecté. Le seul traitement valable est malheureusement très radical, mais consiste à brûler les cadres malades. Désinfectez ensuite le corps de ruche et tout l'outillage avec une solution javellisée.
Le suivi des colonies :
On considère comme normal et compact un couvain avec moins de 10 % de cellules vides. Au-delà de 10 %, l’apiculteur doit rester très attentif et suivre le bon développement de la colonie.
En notant systématiquement la qualité, et la quantité du couvain lors des visites, on connaît bien ses colonies, on suit leur évolution et on arrive à identifier celles qui résistent le mieux aux aléas des saisons apicoles. Ce sont ces colonies qu'il faut diviser !